S’il exclut la fermeture des frontières, le gouvernement fédéral resserre partiellement les mesures sanitaires pour les voyageurs. Il exigera désormais un test négatif à la COVID-19 dans les trois jours précédant un retour au Canada.
C’est ce qu’a confirmé mercredi le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic Leblanc, qui participait à un point de presse avec des collègues du gouvernement de Justin Trudeau.
«Si vous choisissez de voyager, c’est possible que vous deviez rester à l’extérieur du Canada plus longtemps que prévu», a précisé le ministre de la Sécurité publique, Bill Blair, quelques moments plus tard.
La veille, le ministre québécois de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, avait justement demandé à Ottawa de rendre obligatoire un test négatif à la COVID-19 avant de revenir. Il avait aussi exhorté le fédéral à resserrer le suivi des voyageurs en quarantaine, en plus d’ajouter des tests dans les grands aéroports de la province.
Le gouvernement Trudeau affirme étudier les mesures de tests aux frontières qui lui sont disponibles. Déjà, il souhaite augmenter le nombre de visites en personne auprès des personnes en quarantaine.
«C’est une très bonne nouvelle, et il faut bouger rapidement», a avancé M. Dubé, mercredi.
Fermer les frontières?
S’il n’en était que de Québec, les voyageurs non-essentiels n’auraient pas eu le droit de franchir les frontières. Or, la gestion des frontières et des aéroports sont de juridiction fédérale.
«La Constitution ne nous permet pas d’empêcher les Canadiens de voyager», a martelé Dominic Leblanc, mercredi, rejetant ainsi l’idée de fermer complètement les points de contrôle frontaliers.
Selon M. Leblanc, les mesures de quarantaine déjà mises en place sont «parmi les plus fortes au monde».
«Nous évaluons en permanence les mesures», a-t-il convenu.
Après une rencontre du comité gouvernemental sur la COVID-19, Ottawa a statué qu’il fallait réitérer le message déjà en place. Pour l’instant, les personnes qui reviennent de voyage et ne respectent pas les consignes risquent la prison ou une amende de jusqu’à 750 000$.
«Le nombre de voyage a diminué de 90% par rapport à 2019.» – Dominic Leblanc, ministre fédéral des Affaires intergouvernementales
Bientôt un troisième vaccin?
Pendant ce temps, dans les provinces, l’opération de vaccination se poursuit. Et après les vaccins de Pfizer/BioNTech et de Moderna, un troisième remède pourrait s’ajouter aux réserves canadiennes.
Mercredi, le Royaume-Uni approuvait l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca. Il s’agit d’une des compagnies avec lesquelles le Canada s’est entendu pour réserver des doses. Or, selon Santé Canada, les données manquent pour permettre sa distribution dès maintenant.
«À ce stade-ci, Santé Canada ne peut fournir d’échéancier précis quant à la fin du processus d’examen», a souligné dans un communiqué l’organisme fédéral.