Les étudiants du Cégep de Valleyfield, qui ont été les premiers à voter en faveur de la grève générale illimitée il y a un an, ont déposé mardi un avis de motion proposant sa désaffiliation de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ).
Lors d’une assemblée générale de l’association étudiante mardi, une majorité d’étudiants a voté contre la proposition d’une journée de grève le 26 février prochain, pour aller manifester au Sommet sur l’éducation supérieure. Des étudiants ont même suggéré de se désaffilier de l’ASSÉ, l’association étudiante jugée la plus radicale.
Selon Cédrick Mainville, membre de l’association étudiante du Cégep de Valleyfield, les étudiants qui ont voté en faveur de cet avis de motion craignent que l’ASSÉ recommande une grève générale illimitée (GGI). «C’est une rancune de la part des étudiants contre la grève, à cause de la GGI de l’an dernier, croit-il. Mais on a essayé de leur faire comprendre qu’une GGI ne se décide pas en quelques jours.»
Cédrick Mainville affirme que cette motion n’est pas en lien avec la décision de l’ASSÉ, annoncée la semaine dernière, de ne pas participer au Sommet sur l’éducation supérieure.
Une autre assemblée générale se tiendra dans au moins dix jours ouvrables pour voter pour ou contre l’avis de motion. Si jamais il est accepté, l’association étudiante du Cégep de Valleyfield redeviendra indépendante, comme c’était le cas avant son adhésion à la Coalition large de l’ASSÉ, l’an dernier.
Cédrick Mainville doute que son association étudiante voudra joindre les rangs de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), puisque qu’elle s’oppose à son système démocratique. «Les fédérations fonctionnent de la présidence vers les membres, déplore le cégépien. Tandis qu’ici, c’est la consultation des membres, donc la voix du peuple, qui se rend au sommet, vers la présidence de l’ASSÉ.»