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Féminicides: «sept tragédies qu’on ne peut pas accepter»

Geneviève Guilbault

Geneviève Guilbault

Le gouvernement de François Legault s’indigne des sept meurtres conjugaux perpétrés au Québec en autant de semaines. «Ce sont sept tragédies qu’on ne peut pas accepter», a signifié mercredi la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault.

L’élue participait à une mêlée de presse à l’Assemblée nationale en compagnie de la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest. En sept semaines, partout au Québec, sept femmes ont perdu la vie en raison de comportements violents de conjoints ou d’ex-conjoints. La plus récente dans l’arrondissement LaSalle, à Montréal.

«Ça doit cesser», a martelé Mme Guilbault.

Un jour avant le budget, Québec lorgne de nouveaux investissements. «Si ça prend plus de moyens, on va en mettre plus», a signifié Isabelle Charest, mercredi.

Québec doit présenter jeudi son plan budgétaire pour 2021-22. L’an dernier, les maisons d’hébergement pour femmes, principales intervenantes auprès des victimes, indique ne se sont fait promettre que le quart des sommes nécessaires à leurs besoins.

En matinée, la cheffe de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale, Dominique Anglade, avait pressé le gouvernement de profiter du budget pour frapper un grand coup dans la lutte aux violences conjugales. «Il faut doubler les sommes rapidement et faire en sorte qu’elles arrivent sur le terrain», avait-elle signifié.

En décembre dernier, Québec élaborait un plan sur cinq ans afin de lutter contre la violence faite aux femmes. Une enveloppe de 180 M$ y est rattachée.

Un phénomène plus large?

Mercredi, la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, a exhorté le gouvernement caquiste à agir au plus vite. «Il y a une accélération. Je suis convaincue que la pandémie y est pour quelque chose», a-t-elle affirmé.

Selon des statistiques obtenues au début du mois par Métro auprès de la Sûreté du Québec, le nombre de cas de violence conjugale augmente systématiquement depuis six ans. En 2015, 6200 dossiers étaient ouverts à la SQ seulement. En 2020, c’était pratiquement 900 de plus.

Selon la ministre de la Sécurité publique, d’ailleurs, les dénonciations et les accusations sont en hausse. «C’est un pas dans la bonne direction, dans le sens où la violence n’est pas impunie au Québec», a-t-elle affirmé à Québec, mercredi.

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