La pandémie aura forcé plusieurs compagnies à se numériser. Québec veut en accompagner le plus possible sur cette voie. Le gouvernement de François Legault versera 130 M$ en un an pour favoriser la «transformation numérique» des entreprises privées.
Les détails de ces sommes, annoncées en novembre dernier, ont été présentés lundi à Montréal.
Au total, 50 M$ doivent arriver sur le terrain dans les deux prochaines semaines. Un groupe de 8000 entreprises doit bénéficier d’une part des 130 M$ pour amorcer leur transition numérique. L’ensemble du montant promis doit servir sur un an, jusqu’à la fin mars 2022.
«On accompagne à la hauteur d’à peu près 50% une entreprise qui veut passer par ce chemin: faire un audit technologique, préparer un plan…», a soutenu lundi le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon.
«Est-ce que c’est assez? Est-ce qu’il va falloir 250 M$? Peut-être. J’espère qu’on va voir une adhésion accrue», a-t-il poursuivi.
Québec a en ligne de mire les entreprises de construction, par exemple, qui recevaient déjà la semaine dernière une enveloppe de 120 M$ pour assurer leur relance.
«C’est un secteur qui est assez traditionnel. Et il y a des incidences tellement bénéfiques quand tu numérises. Ç’a un impact incontournable sur le phénomène de rareté de main-d’oeuvre», a signifié le ministre du Travail, Jean Boulet.
Un phénomène en accélération
Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), une trentaine de milliers de compagnies québécoises ont choisi de se tourner vers le numérique depuis le début de la pandémie.
Dans son discours sur le budget de jeudi dernier, le ministre des Finances, Eric Girard, réservait quelques passages à ces petits fleurons québécois, mis à mal par la crise sanitaire.
«En raison de la COVID-19, certains entrepreneurs nous ont mentionné qu’ils n’ont pas eu d’autres choix que de se bâtir une présence en ligne pour continuer à faire des ventes ou pour maintenir le contact avec leur clientèle», a indiqué lundi le vice-président pour le Québec de la FCEI, François Vincent.
Les effets de la pandémie sur l’économie québécoise doivent encore résonner longtemps. Québec ne s’attend à revenir au plein emploi qu’à la mi-2022.