Un second souffle pour le débat sur la qualité de l’air dans les écoles. Étouffé de questions par les groupes d’opposition jeudi, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a convenu que le protocole d’évaluation pourrait être bonifié.
«C’est certain que dans les écoles, tout le monde veut avoir l’heure juste sur la qualité de l’air», a-t-il soulevé en point de presse à l’Assemblée nationale. Il réagissait notamment à des révélations de Radio-Canada, qui rapporte ce matin qu’une portion des tests de ce calcul ont été menés inadéquatement.
«On a bâti un protocole, fait par des experts. Sans doute n’est il pas parfait, mais c’est le meilleur qu’on a jamais eu à faire», a-t-il poursuivi.
Le ministre Roberge se dit ouvert à «bonifier» le protocole, lui qui l’avait longtemps défendu bec et ongles.
«Je sais que le protocole a fait face à quelques critiques. On va en tenir compte dans l’élaboration des prochains.» – Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation
«Cafouillage»
Plus tôt en matinée, les groupes d’opposition avaient tour à tour attaqué les méthodes du ministère de l’Éducation. La succession d’événement est un véritable «cafouillage», a lancé le porte-parole du Parti québécois en matière de santé, Joël Arseneau, devant les journalistes.
«Le protocole, aussi critiquable soit-il, n’est pas appliqué avec rigueur. Il est truffé d’irrégularités», a-t-il soulevé.
Manon Massé craint d’importants impacts sur les élèves.
«Est-ce que le premier ministre a agi pour que nos enfants respirent de la bonne air dans nos écoles? Non. Il couvre la négligence de son ministre», a martelé la co-porte-parole de Québec solidaire.
Il y a deux semaines, le Parti libéral avait déjà demandé le départ de M. Roberge, l’accusant d’avoir menti en affirmant que le protocole avait l’aval de la Santé publique..
«On nage dans l’absurdité», a signifié sa cheffe, Dominique Anglade, jeudi, quelques minutes avant que M. Roberge se présente au même podium pour défendre ses méthodes.
Pour François Legault, M. Roberge est encore l’homme de la situation. Appelé à renouveler sa confiance envers le ministre, jeudi, le premier ministre l’a fait sans hésitation. Selon lui, les partis d’opposition font une «obsession» avec les questions d’échanges d’air en milieu scolaire.