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Legault fait son bilan et espère «un été de rapprochements»

Le premier ministre François Legault

Le premier ministre québécois, François Legault

Le premier ministre François Legault a indiqué lors de son bilan de fin de session parlementaire qu’il souhaitait voir un «été de rapprochements». Pour ce faire, il sera important pour les Québécois d’obtenir une deuxième dose de vaccin, convient-il.

En fonction de l’évolution épidémiologique, l’état d’urgence sanitaire pourrait être levé à la fin du mois d’août. M. Legault se dit «confiant» qu’à la rentrée parlementaire, en septembre, les choses seront beaucoup «plus normales.»

Les Québécois devraient profiter de la saison estivale pour visiter la province, a-t-il dit.

Atteindre la zénitude

Plus tôt vendredi, les partis d’opposition ont critiqué «l’arrogance» du premier ministre. Le ton a monté au cours des dernières semaines, notamment lorsqu’il était question du retrait de Pierre Fitzgibbon du cabinet des ministres ou du troisième lien reliant Québec et Lévis.

M. Legault s’est engagé à ne plus se fâcher en chambre. «Il faut que je sois zen», abordant son «tempérament sanguin» et sa propension «à montrer trop de caractère».

Concernant sa popularité, il a mentionné «ne rien prendre pour acquis», indiquant vouloir rester «humble».

Le gouvernement estime avoir réussi à compléter ses engagements au cours de la dernière année, en atteignant ses objectif dans cinq secteurs distincts: l’éducation, l’économie, la santé, l’environnement et la «fierté d’être québécois».

La campagne de vaccination a été vantée, tout comme le maintien des élèves en salle de classe dans un contexte pandémique. Hormis la crise sanitaire, l’entente avec les enseignants, la création d’emplois et le déploiement d’internet haute vitesse en région ont été soulignés.

Aucun remaniement de cabinet n’est prévu d’ici le retour des élus, en septembre.

Transparence questionnée

L’heure était aussi au bilan pour les partis d’opposition, qui ont profité de l’occasion pour remettre en question la transparence de la CAQ. Le Parti libéral du Québec critique particulièrement le «manque d’éthique» relié aux ministres qui ont pu conserver leur poste, contrairement à ceux qui ont vu leur rôle être modifié.

«On a pu prendre acte de la complaisance dont François Legault fait preuve en matière d’éthique au cours des dernières semaines. Quand on parle de ses ministres favoris, Fitzgibbon et Roberge, on a eu droit indulgence surprenante dont n’ont pas bénéficié les Chassé, McCann, D’Amours et Proulx. C’est un double discours, deux poids, deux mesures», a fustigé la cheffe du parti, Dominique Anglade.

«Les règles d’éthique passent après l’épaisseur du portefeuille de l’ancien ministre Pierre Fitzgibbon», critique pour sa part le nouveau leader parlementaire de Québec Solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois. Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre-Plamondon, abonde dans le même sens, déplorant que la CAQ nomme «ses amis dans des postes clefs».

«En matière d’éthique, ça commence à ressembler au Parti libéral, et ça a même le potentiel de les dépasser quant au nombre de manquements»

Paul St-Pierre-Plamondon

Priorités contestées

Les Libéraux considèrent que le gouvernement en place n’étudie pas assez les propositions de l’opposition, «faisant passer ses intérêts partisans avant des projets qui pourraient aider les Québécois.»

«Le gouvernement nie l’existence des enjeux majeurs, comme le nombre de places en garderie, la crise du logement, le racisme systémique et la pénurie de main-d’œuvre.»

Dominique Anglade

Pour Gabriel Nadeau-Dubois, le premire ministre a su tirer profit de «son exposition politique sans précédent dans l’histoire politique récente au Québec.»

«Les Québécois n’embarquent pas. Le troisième lien, les maternelles 4 ans mur à mur alors qu’il y a une crise dans les CPE, les Québécois ne veulent pas de ça», critique-t-il.

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