Transcontinental ne distribuera plus le Publisac à Mirabel. Récemment, la Cour supérieure a tranché en faveur de la Ville, qui souhaite imposer un mode de distribution d’adhésion volontaire pour les circulaires.
En d’autres mots, seuls les citoyens qui voudront recevoir le circulaire continueront de l’obtenir à leurs portes. Présentement, c’est le système inverse qui règne dans la Ville, c’est-à-dire que les citoyens reçoivent le Publisac sauf s’ils demandent une annulation.
Transcontinental a fait appel au jugement de la Cour supérieure. L’organisation martèle depuis plusieurs mois que le mode d’adhésion volontaire n’est pas rentable.
«Il est très regrettable de devoir interrompre la distribution du Publisac à Mirabel après plus de 30 ans d’activités dans cette ville et nous déplorons la disparition de 16 emplois», commente le vice-président de Transcontinental, Patrick Brayley.
L’entreprise redirige donc ses clients vers Postes Canada pour qu’ils puissent continuer à afficher leurs rabais. «Il est important cependant de continuer à permettre à la population d’avoir accès aux rabais offerts par les circulaires, notamment dans le contexte de forte inflation, ainsi qu’à l’information locale, et de permettre aux commerçants locaux de pouvoir rejoindre efficacement leurs clientèles cibles et rivaliser avec les géants du commerce en ligne», estime M. Brayley.
Transcontinental considère que le modèle actuel est le plus efficace. À l’échelle québécoise, plus de 200 000 Québécois ont affiché leur refus de recevoir la circulaire.
Situation similaire à Montréal
Montréal suit le pas de Mirabel. La Ville souhaite imposer le mode d’adhésion volontaire au Publisac en mai 2023. «Il y a une semaine, un nouveau rapport du GIEC sonnait l’alarme quant à l’urgence d’accélérer la transition écologique. Les villes doivent poser des gestes forts pour répondre à la crise climatique, et ce règlement nous permettra de réduire à la source une quantité importante de papier et de plastique en circulation à Montréal», justifie la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Un programme de soutien financier temporaire sera mis en place par la Ville pour les médias touchés. D’une durée de douze mois, il permettra aux éditeurs de développer un nouveau mode de distribution pour leurs publications.