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Les postiers voient la distribution du Publisac comme une «aberration»

Un Publisac contenant des circulaires et des journaux locaux est accroché devant un mur de brique d'une résidence de Montréal.
Un Publisac contenant des circulaires et des journaux locaux est accroché devant un mur de brique d'une résidence de Montréal. Photo: Josie Desmarais/Métro

TC Transcontinental tente de contourner un nouveau règlement de Montréal et ça déplaît aux postiers. Leur syndicat les juge «mal outillés» pour assurer la nouvelle tâche de distribution du Publisac.

Comme Montréal adoptera un modèle d’adhésion volontaire aux circulaires en mai, l’entreprise TC Transcontinental a trouvé une solution de rechange pour distribuer son Publisac. Elle en est venue à une entente avec Postes Canada pour en assurer la distribution. Dès mardi, des postiers livreront des Publisac à 38 000 points de remise dans Ahuntsic et Côte-des-Neiges.

En mai, toutes les portes devraient être desservies par ce nouveau mode de distribution, ce qui choque le syndicat des postiers concernés. Le Publisac «saturera les boîtes aux lettres», craint-on. En outre, les postiers ne disposeraient pas d’un équipement adéquat pour transporter les circulaires.

Chaque circulaire distribuée rapportera 0,025 $ aux postiers. C’est trop peu, expose-t-on. «Le Syndicat dénonce ce montant, car il va à l’encontre de la convention collective, écrit-on dans un avis public. Les encarts ne forment pas une partie intégrante de l’envoi.»

Le syndicat aurait adressé à Postes Canada plusieurs demandes pour remédier à la situation, mais la société d’État aurait été «méprisante» face à celles-ci. «En négligeant une bonne préparation et un bon déploiement du projet avant mai prochain, l’employeur s’assure d’obtenir des conséquences catastrophiques», prévient le président du syndicat, Alain Robitaille.

Soutien de la mairesse

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a affiché publiquement son soutien aux postiers. «Il est inacceptable que Postes Canada livre le Publisac», expose-t-elle.

«Pour moi, c’est une entrave directe à l’autonomie municipale de Montréal», a-t-elle dénoncé, lors d’une conférence de presse tenue dans Saint-Michel, jeudi. «Je suis déçue que le fédéral ne prenne pas le bord de Montréal.»

En septembre, l’Hôtel de Ville de la métropole adoptait unanimement une résolution. On demandait à Ottawa d’intervenir pour empêcher Postes Canada de distribuer le Publisac. 

L’opposition officielle, Ensemble Montréal, offre son soutien à la mairesse dans ce dossier, «à condition que l’adhésion volontaire soit imposée en laissant le temps aux journaux locaux de s’adapter». En effet, certains médias locaux distribuent leurs éditions au moyen du Publisac. On y retrouve notamment les éditions hebdomadaires locales de Métro.

Une consultation publique de la Ville a révélé que 82% des citoyens approuvaient le modèle de distribution par adhésion volontaire.

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