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Surprise! À la veille des vacances, il doit rembourser 2000$ de PCU

De nombreux Canadiens ont reçu ou recevront bientôt une bien mauvaise nouvelle par la poste. Ceux qui ont pu bénéficier de la PCU ne le savaient peut-être pas, mais plusieurs devront rembourser leur premier paiement de 2000$. Et la note, pour certains, arrive maintenant.

Vincent Desbiens, journaliste pour les éditions de Québec de Métro, est parmi ceux qui ont reçu une lettre de recouvrement de l’Agence du revenu du Canada (ARC) au cours des derniers jours. M. Desbiens a dû s’inscrire à la Prestation canadienne d’urgence (PCU) dans les premiers mois de la pandémie. Comme bien des Canadiens, il a reçu les versements de 2000$ par mois destinés aux personnes ayant perdu leur emploi ou une partie de leur salaire pour une raison liée à la pandémie.

Hier, il a reçu la lettre de réclamation, dont Métro a obtenu copie. Le document lui rappelle que le premier versement était une avance de fonds «pour vous verser de l’argent le plus rapidement possible». M. Desbiens n’a pourtant pas fait de demandes autres que pour les périodes pour lesquelles il était bel et bien admissible au programme. Convaincu d’une fraude, il a appelé l’ARC. L’agence fédérale a confirmé que la lettre est authentique. Il devra rembourser le premier versement de PCU dans les 10 prochains jours. Même qu’une tranche de 500$ a déjà été retenue sur un versement d’assurance-emploi.

«J’étais pas juste surpris, j’étais sur le c**. Et en furie», raconte-t-il en entrevue avec Métro. «Ce n’est pas si grave pour un jeune comme moi qui n’a pas encore trop de responsabilités familiales. Mais pour les couples avec des enfants, 2000$ ou même 4000$ à payer à la veille des vacances, c’est énorme. Cet argent-là, il est prévu ailleurs en ce moment.»

Dans la lettre de réclamation, l’ARC souligne qu’il est possible d’obtenir une entente de paiement. «Nous sommes conscients qu’il s’agit d’une période très difficile pour de nombreuses personnes», lit-on dans le document.

Une modalité peu publicisée

Vincent Desbiens déplore que cette obligation de rembourser la PCU n’ait pas été communiquée plus tôt. Sur le site d’Emploi et développement Canada, qui gérait le programme, on trouve un avis datant de novembre 2021. L’avis indique que les résidents ayant reçu un versement de trop devaient recevoir «au cours des prochaines semaines» une communication du gouvernement à cet effet. D’autres détails devaient suivre dans les semaines subséquentes.

Or, M. Desbiens n’a jamais reçu de communication quelconque de la part du gouvernement concernant le remboursement de la PCU. Jusqu’à ce que l’avis de réclamation soit envoyé. «Ça va prendre beaucoup de gens par surprise», souligne-t-il.

L’avis du mois de novembre souligne que les réclamations actuellement effectuées affectent seulement les personnes ayant reçu des prestations avant le 14 juin 2020, ainsi que ceux ayant reçu moins de 20 semaines de prestations. Pour les autres, le 2000$ initial a été étalé sur les versements subséquents de PCU.

Contactées par Métro, les relations médias de l’ARC nous ont redirigés vers une déclaration émise le 10 mai dernier. Cette déclaration réitère les raisons pour lesquelles les sommes doivent être remboursées. Elle ne précise toutefois pas pourquoi certaines personnes n’ont pas reçu de communication de l’ARC comme prévu.

«L’Agence et EDSC tiennent à assurer aux Canadiens qu’ils continueront d’être soutenus lorsqu’ils appelleront pour discuter de leurs situations uniques. Nos agents des centres d’appels sont en mesure de travailler avec eux au cas par cas pour trouver des solutions à leur situation, y compris les ententes de paiement flexibles», précise la déclaration.

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