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Un sénateur français marque son opposition à GNL Québec

Un sénateur représentant les Français résidant à l’étranger et membre du groupe d’amitié France-Québec au Sénat, Yan Chantrel, s’est fermement opposé à la présentation du projet GNL Québec en France.

L’entreprise Symbio, promoteur du projet GNL Québec, a récemment présenté son projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel devant le Sénat français. Le projet industriel vise à exporter, vers l’Europe notamment, du gaz albertain extrait par fracturation hydraulique.

Pour ce faire, GNL Québec souhaite construire un gazoduc de 782 km entre l’Ontario et le Saguenay. Le gaz serait acheminé vers un terminal méthanier servant à liquéfier le gaz avant de l’expédier à bord de méthaniers quittant la rivière Saguenay et le fleuve Saint-Laurent.

À la suite de nombreux questionnements sur l’impact environnemental du projet et sa viabilité financière, GNL Québec avait été tour à tour rejeté par les gouvernements du Québec et du Canada. Symbio a notamment essuyé un rapport défavorable du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

La guerre en Ukraine a toutefois ranimé l’intérêt pour le projet. Plusieurs pays d’Europe tentent de se défaire de leur dépendance au gaz russe, utilisé comme moyen de pression par la Russie.

«À l’heure où nous vivons d’ores et déjà les conséquences du réchauffement climatique, les groupes d’amitiés de nos parlements ne doivent en aucun cas être les antichambres des lobbys qui détruisent notre planète. Face au dérèglement climatique, nous devons être unis et solidaires, au-delà des frontières, contre ces projets nuisibles à nos écosystèmes et notre planète», a déclaré le sénateur Yan Chantrel par voie de communiqué.

L’accès à cette énergie y est rendu difficile par la guerre en Ukraine. La Russie reste aujourd’hui le principal exportateur de gaz vers le Vieux Continent.

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