«Faire œuvre utile». C’est dans ces mots que Catherine Fournier, survivante d’une agression sexuelle par son collègue député Harold LeBel, dit espérer avoir un impact après avoir révélé publiquement l’acte dont elle a été victime.
La mairesse de Longueuil brise le silence sur ses médias sociaux. Dans une publication profondément personnelle, la femme politique dit «ne rien regretter» à son parcours en tant que victime d’agression sexuelle. Elle cherche désormais à exposer le processus judiciaire que traversent les personnes portant plainte pour agression sexuelle, espérant faire émerger du positif de ces «tristes évènements».
Catherine Fournier sera présente dans la sphère publique dans les prochains jours pour parler de ce qu’elle a vécu et de son parcours. La mairesse prévient que même si elle ne regrette rien, elle n’hésitera pas à se montrer critique et constructive à l’égard de notre système judiciaire.
Tous les parcours sont valides. Chaque personne victime est la seule maître de ses choix et de ses décisions en regard de ce qu’elle a vécu.
Catherine Fournier, mairesse de Longueuil
Mme Fournier avait été élue députée de Marie-Victorin en 2016 lors d’une élection partielle, devenant la plus jeune femme députée de l’histoire du Québec. Elle a démissionné en 2021, pour faire campagne en vue de devenir la mairesse de Longueuil. En 2019, elle avait quitté le Parti québécois (PQ) pour siéger à titre de députée indépendante à l’Assemblée nationale.
L’agression sexuelle dont elle a été victime s’est déroulée en 2017 et a été commise par son collègue député du même parti, Harold LeBel. Celui-ci a été reconnu coupable et condamné en novembre 2022. Il a passé huit semaines en prison, et est sorti à la fin du mois de mars. À la suite du dévoilement des allégations, il avait été exclu du caucus du PQ. Mme Fournier avait gardé son identité secrète jusqu’à ce 18 avril.