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Québec prépare une grande réforme de l’aide sociale

La ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire Chantal Rouleau préparerait une grande réforme visant à mieux accompagner les bénéficiaires de l’aide sociale au Québec.

C’est ce qu’elle a laissé savoir lors d’une entrevue accordée à La Presse canadienne. Chantal Rouleau prévoirait dès l’automne apporter des modifications à la loi sur l’aide sociale, en faveur d’une approche «moins dans le punitif, plus dans l’accompagnement».

Les termes actuels de cette loi seraient, sur certains points, en décalage avec la réalité de la société québécoise moderne, selon Mme Rouleau. Elle déplore notamment le fait qu’une personne assistée sociale – qui reçoit 770 $ par mois – ne soit autorisée à gagner que 200 $ de plus en travaillant.

De par les pénalités qui lui sont associées, ce système n’incite pas «à aller travailler, à s’engager», estime la ministre.

Or, la députée montréalaise de Pointe-aux-Trembles souhaite justement miser sur le travail pour progressivement réintégrer les prestataires de l’aide sociale.

«Ce sont des gens qui sont éloignés du marché du travail, qui peuvent avoir des contraintes sévères à l’emploi permanentes ou temporaires, des gens qui n’ont pas beaucoup d’éducation, qui peuvent avoir un certain âge, affirme-t-elle. La littérature le dit, c’est l’emploi qui est la solution la plus valorisante pour chaque être humain, c’est par l’emploi qu’on améliore sa condition de vie».

Chantal Rouleau se dit également favorable au maintien de conditions liées à l’éligibilité de cette prestation, indiquant qu’il s’agit d’une aide «de dernier recours» et pas d’un «salaire».

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