Près de 200 ménages devront être relogés temporairement à travers la province, à l’issue de la grande journée annuelle des déménagements, selon la Société d’habitation du Québec (SHQ).
Tout comme l’année précédente, tous les Québécois ne sont pas parvenus à trouver un nouveau logement à temps. Vendredi, avant la mise en branle de cette valse des cartons, un total de 680 ménages ayant fait appel à un service d’aide n’avaient pas encore conclu d’entente avec un propriétaire, selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).
À titre de comparaison, 620 ménages étaient sans logement au lendemain du 1er juillet 2022, toujours selon le FRAPRU.
«Parmi les demandes qui ont été adressées au réseau des offices d’habitation ou au Centre des relations avec la clientèle de la Société d’habitation du Québec, 178 ménages sont présentement relogés temporairement, soit chez des proches ou à l’hôtel», a indiqué la SHQ, à La Presse Canadienne.
La porte-parole du FRAPRU, Veronique Laflamme, estime que ces données «sont un pâle reflet de la réalité», dans la mesure où elles n’incluent pas les personnes qui n’ont pas encore demandé de l’aide. Elles constituent, selon elle, «la pointe de l’iceberg».
«On sait que des gens qui ne s’étaient pas encore manifestés le font le 1er juillet, des gens aussi qui ont de mauvaises surprises la journée des déménagements», avance-t-elle.
Des ressources ont été déployées à travers la province afin d’aider les personnes se retrouvant sans logement au terme de cette journée. La mairesse de Montréal Valérie Plante a rappelé sur Twitter que les citoyens pouvaient contacter le 311 afin d’être orientés vers des services adéquats.
«Si vous avez besoin de ressources, d’aide pour vous relocaliser ou si vous n’avez pas trouvé de logement, contactez le 311, la porte d’entrée vers les services de soutien de la Ville et de nos partenaires», a-t-elle déclaré.
Francois Legault a pour sa part indiqué que les Québécois pouvaient contacter le service d’urgence de la SHQ.
Frappant habituellement principalement les centres urbains, la crise du logement se serait élargie dans la province cette année, selon Veronique Laflamme, et toucherait de nouveaux territoires. Il s’agirait même de la crise du logement «la plus étendue» au Québec, selon elle.
«Il y a plusieurs municipalités pour lesquelles c’est la première fois, pratiquement, où des ménages locataires ne réussissent pas à trouver un logement». Gatineau, Drummondville, Granby, Trois-Rivières, Saint-Hyacinthe feraient notamment partie des ces zones affectées.