Le premier budget du gouvernement de Mark Carney, dévoilé mardi, a suscité des réactions mitigées auprès de Culture Montréal. Bien que certaines mesures apportent un soulagement, notamment pour l’audiovisuel, la musique et les festivals, des préoccupations demeurent quant au soutien insuffisant pour les artistes et les coupures budgétaires.
Le budget 2026-2027 prévoit 127,5 millions de dollars seront alloués sur trois ans au Fonds des médias du Canada pour soutenir les créateurs de contenu. Culture Montréal se réjouit aussi que CBC/Radio-Canada recevra 150 millions de dollars pour «renforcer le mandat» du diffuseur public, bien que ce financement ne soit prévu que pour l’année en cours.
M. Carney remplit ainsi une de ses promesses électorales.
De plus, 6 millions de dollars seront destinés à la plateforme TV5MONDEplus pour l’achat de contenu canadien.
Dans le domaine de la musique, 48 millions de dollars sur trois ans seront accordés au Fonds de la musique du Canada pour promouvoir les artistes canadiens et renforcer la compétitivité du secteur. Les festivals et commémorations bénéficieront également de 46,5 millions de dollars pour soutenir les organismes artistiques et 21 millions de dollars pour les festivals locaux et les projets communautaires.
Culture Montréal a exprimé sa satisfaction quant à l’inclusion de certaines de ses recommandations dans le budget, telles que la modification de la Loi sur le droit d’auteur. Cependant, l’organisation reste préoccupée par le manque de mesures spécifiques pour les lieux de diffusion indépendants, un secteur crucial pour la musique live au Canada.
Des préoccupations persistantes
Malgré ces investissements, Culture Montréal déplore que le budget laisse plusieurs demandes du secteur culturel sans réponse. Le Conseil des arts du Canada, un acteur clé du soutien artistique, ne reçoit qu’une augmentation modeste de 6 millions de dollars sur trois ans, bien en deçà des attentes. De plus, la question cruciale du filet social pour les artistes, notamment l’élargissement du régime d’assurance-emploi, a été éludée.
Le budget impose également des compressions budgétaires à Patrimoine canadien, qui doit réorienter ses programmes culturels pour réaliser des économies de 15 % sur trois ans. Cela inclut une réduction du financement pour le Fonds du Canada pour les espaces culturels, ce qui pourrait affecter les projets de modernisation des installations culturelles.
En conclusion, le budget fédéral 2026-2027 apporte des fonds bienvenus à certains secteurs culturels, mais laisse de nombreuses questions en suspens concernant le soutien global aux artistes et les implications des coupures budgétaires. Le milieu culturel attend avec impatience les prochains débats parlementaires pour clarifier ces enjeux.
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