MONTRÉAL – La ministre de l’Éducation, Marie Malavoy, refuse de critiquer la décision de plusieurs commissions scolaires d’augmenter les taxes scolaires sur leur territoire.
Réagissant aux nombreuses critiques dénonçant ces hausses, Mme Malavoy a soutenu qu’elle ne voulait pas juger les commissions scolaires à qui le gouvernement a retiré l’aide additionnelle sur trois ans qu’il leur versait.
En avril, Québec a imposé des compressions de 65 millions $ aux commissions scolaires, qui s’ajoutent aux coupes de 150 millions $ annoncées dans le dernier budget. Le gouvernement affirmait alors que les commissions scolaires devraient faire des efforts et qu’elles devaient réduire leurs dépenses, augmenter leurs revenus ou puiser dans leurs surplus.
En entrevue à La Presse Canadienne, la ministre a néanmoins reconnu que l’effort supplémentaire demandé aux citoyens peut varier de façon importante, selon les régions ou les villes de la province.
Elle a rapporté que dans certaines régions, la hausse est de 40 pour cent, ajoutant que cela correspondait à une hausse de seulement une vingtaine de dollars. Ailleurs, a-t-elle admis, une hausse de 10 pour cent peut cependant avoir un impact plus grand sur le portefeuille des citoyens.
Si la décision du gouvernement du Québec de diminuer sa contribution financière aux commissions scolaires a contribué à la hausse, la ministre estime que cette décision était justifiée.
«Je ne dis pas que ce n’est pas un effort que les gens font. Je lis les questionnements, mais je m’attendais à ça. Je pense que nous avons pris la bonne décision dans les choix qu’on avait à faire», soutient-elle.
Mme Malavoy estime que les commissions scolaires sont néanmoins restées dans les limites du raisonnable et qu’elles n’ont pas procédé à des hausses excessives.
«Dans ce que j’ai vu, personne n’a grimpé le compte de taxe scolaire au-dessus de ce que la loi permet, soit 35 sous du cent dollars d’évaluation. Dans la plupart des cas, ça tourne autour de 23 ou 25 sous du dollar d’évaluation», a dit Mme Malavoy.