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Kickstarter arrive au Canada

Les entrepreneurs, les artistes et les autres créateurs d’ici auront une flèche de plus à leur arc pour financer leurs projets grâce à l’arrivée au Canada du site de financement participatif Kickstarter. S’il est possible de soumettre des projets depuis lundi, ceux-ci n’apparaîtront sur le site que le 9 septembre.

«Nous croyons que de laisser passer un peu plus d’un mois donnera à tous la chance de peaufiner leur projet afin qu’ils soient prêts pour l’ouverture officielle», a indiqué l’équipe du géant new-yorkais sur son site web.

Les plateformes comme Kickstarter permettent à des créateurs de tous horizons de solliciter des internautes afin que ceux-ci leur donnent une contribution volontaire pour soutenir la réalisation de leurs projets.

Jusqu’à présent, une entreprise canadienne qui voulait soumettre un projet sur le site devait s’incorporer aux États-Unis. Elle pouvait aussi se tourner vers Indiegogo ou ou vers une des 48 autres plateformes concurrentes, dont 7 sont basées au Québec, comme Fundo, Haricot, La Plebe et La Ruche.

Sur Kickstarter, les projets vont d’un film réalisé par Spike Lee à une imprimante 3D de quelques millions de dollars, en passant par une barre de protéines faite de farine de criquets. Toutes les idées passent d’ailleurs par un filtre éditorial et sont soumises à plusieurs règles. Ainsi, on rejette notamment tout projet relatif aux médias sociaux, aux médicaments, aux cosmétiques ou à la pornographie.

«C’est une des raisons pour lesquelles, dans le monde des start-ups en technologie, le sociofinancement demeure une approche alternative, a expliqué Jonathan Hershon Saint-Jean, qui a fondé Syme un réseau social qui permet de communiquer facilement en utilisant des informations cryptées. L’arrivée au Canada de Kickstarter influencera indéniablement le travail de jeunes entrepreneurs, surtout ceux qui planchent sur des projets un peu atypiques ou qui ne veulent (ou ne peuvent) pas collecter des fonds par l’entremise d’approches traditionnelles.»

Selon lui, le site permet aussi aux créateurs de découvrir s’il y a un marché pour leur produit avant d’y consacrer beaucoup de temps et d’argent.

Le rôle de l’investisseur est chamboulé, a ajouté Heri Rakotomalala, fondateur de SeedingFactory, qui offre des conseils pour le sociofinancement. Avant, rappelle-t-il, les investisseurs achetaient une portion de l’entreprise avec l’espoir de la voir fructifier, mais maintenant, les gens financent un projet parce qu’ils y croient. Les entrepreneurs qui veulent utiliser ces sites doivent donc avoir une histoire à raconter pour toucher la corde sensible des possibles donateurs.

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Si le projet s’y prête, il recommande ce type de financement notamment parce qu’il engage davantage les gens dans le projet, en leur donnant le rôle d’ambassadeur.

Pour l’instant, le site n’est qu’en anglais. Il devra être traduit afin de se conformer à la Charte québécoise de la langue française.

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