National

Lionel Perez prône la laïcité ouverte auprès du ministre Drainville

Le maire par intérim de l’arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, Lionel Perez, a discuté avec le ministre Bernard Drainville mardi du projet de Charte des valeurs québécoises qui devrait voir le jour en octobre.

Cette rencontre est survenue au moment où le Journal de Montréal rapportait que le gouvernement du Parti québécois compte bannir tous les signes religieux apparents des fonctions publiques, des CPE, des écoles et des hôpitaux: turban, burqua, niquab et kippa.

«On est d’accord sur le fait que la laïcité de l’état est importante», a affirmé à la sortie de la rencontre M. Perez, qui affiche clairement sa foi juive avec sa kippa.

«Je vois mal pourquoi tous les symboles religieux [portés par les gens dans la fonction publique] devraient être exclus, s’ils ne nuisent pas à la tâche de la personne. Ça fait partie de la conception de laïcité ouverte», a-t-il ajouté.

Il prône ce type de laïcité, à l’instar des recommandations du rapport de la commission Bouchard Taylor sur les accommodements raisonnables. Les commissaires avaient conclu que la laïcité devait empêcher les gens d’afficher leurs allégeances religieuses à moins que cela nuise à leur travail.

«Il faut s’assurer de ne pas créer une deuxième classe de citoyens et de ne pas exclure une certaine partie de la population, en traçant des lignes sur ce qui est acceptable et non», a-t-il lancé, ajoutant que ces règles pourraient fermer plusieurs emplois dans la fonction publique pour une portion de la population.

Manuel Dionne, l’attaché de presse du ministre responsable des institutions démocratiques a indiqué qu’il ne fera aucun commentaire sur le dossier.«Ses propositions seront présentées en temps et lieu», a-t-il indiqué.

M. Perez a senti une belle écoute de la part du ministre, même si sur certains points, ils se sont entendus sur leur désaccord. Il veut continuer d’apporter les considérations de ses citoyens aux oreilles du ministre.

Hôtel de Ville
Questionnés à savoir comment la laïcité à l’Hôtel de Ville devrait se décliner, Projet Montréal, de Richard Bergeron, et la Coalition pour Montréal de Marcel Côté n’ont pas voulu se mouiller.

«Nous discuterons de cette question vendredi matin en caucus», a affirmé l’attachée de presse de M. Bergeron, Catherine Maurice.

«Laissons le gouvernement agir et nous réagirons», a pour sa part indiqué Olivier Lapierre, attaché de presse de M. Côté.

L’attaché de presse de Mélanie Joly a pour sa part indiqué que «la Ville doit être laïque, mais que le port symboles religieux pour les membres du conseil ne pose pas de problèmes».

Articles récents du même sujet

Exit mobile version