J’ai a-d-o-r-é le gala de l’ADISQ de dimanche soir. Parce que bien animé – Louis-José Houde fut encore plus que parfait – et aussi, parce qu’il nous a donné un reflet fidèle de l’extraordinaire vitalité du milieu musical ambiant. Va falloir arrêter, je le souhaite tellement, d’en appeler sans cesse aux bonnes vieilles années 70. Rien contre les pionniers, loin de là et au contraire mais, à force de regarder en arrière, on était en train de manquer ce qui se passait directement sous nos yeux et dans nos deux oreilles.
Avec une récolte de quatre Félix, Louis-Jean Cormier a dorénavant droit aux égards réservés aux meilleurs. Même chose pour les délicieuses Sœurs Boulay. Dignes représentants du champ gauche, c’est ainsi que l’on classifie ceux et celles qui proposent quelque chose de neuf et d’original, ces artistes font la démonstration par dix que notre spectre s’est élargi au cours des dernières années. Y’a de quoi être contents. Pour nous, pour Cormier et les Boulay et également pour les Ingrid St-Pierre, Karim Ouellet, Lisa LeBlanc, Jean-Marc Couture, Boogat, Bernard Adamus, Manu Militari, Émilie-Claire Barlow, Grœnland et autres que nous ne connaissions pas (ou si peu) il y a à peine cinq ans.
Le changement de garde est maintenant chose faite. Et ce, sans balayer du revers de la main ce qui s’est fait avant. Un duo Roch Voisine – Cœur de Pirate, pourquoi pas? Un Paul Daraîche qui roule sa bosse et ses affaires à sa manière en marge de «l’industrie» depuis 45 ans à qui l’on demande de venir remettre un des prix les plus prestigieux de la soirée? Enfin.
Entre le passé et le présent, entre «l’officiel» et «le parallèle», le trait d’union est maintenant clairement tracé. Au beau milieu de la chanson d’ici. Au beau milieu du beau milieu.
Au beau milieu de nous finalement…
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Le taux de participation aux dernières élections municipales de 2009 fut de moins de 40 %. Ça fait même pas quatre personnes sur dix. Suis pourtant convaincu qu’il y en avait plus que ça qui chialaient pendant le lamentable dernier mandat de Gérald Tremblay. Morale de l’histoire : on nous appelle au vote une fois par quatre ans, faut aller voter, un point c’est tout. Pour la suite, on verra…
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Alerte au très bon film : Dallas Buyers Club de Jean-Marc Vallée avec Matthew McConaughey. Basé sur des faits véridiques survenus en 1985 dans une Amérique pas tout à fait prête à dealer avec le sida. On le redit : un excellent film. Ça sort en salle ce vendredi.
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Vous vous souvenez de l’œuvre de mon ami Roland Barbier du Centre Communautaire Hochelaga? Oui oui, le gars qui ramasse des fonds pour acheter des habits de neige neufs aux enfants qui, autrement, n’auraient jamais les moyens d’en avoir. L’an passé, grâce à vos dons, ils ont été plus de 1 000 à passer l’hiver au chaud. Vous avez bien lu : plus de 1 000! Cette année, si ça vous adonne, il pourrait y en avoir encore davantage. On appelle au 514-872-4753 et ils seront encore bien heureux de recueillir vos dons. Des enfants bien habillés, ça fait des enfants qui iront jouer dehors, qui seront plus en forme et, fatalement, qui seront mieux disposés à apprendre un coup rendus en classe. Ensuite, ça fera des bons adultes bien éduqués et responsables. Au bout du compte, ça sera toute la société qui va en bénéficier. Simple comme 1 plus 1 font 3! C’est comme ça qu’il calcule l’ami Roland. Un calcul on ne peut plus rentable…
Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.