Jusqu’à maintenant, je vous ai parlé des plateformes du PQ, du PLQ et de la CAQ. Nous allons aujourd’hui regarder celles de Québec solidaire (QS) et du Parti vert du Québec (PVQ).
Comme ce fut le cas durant la dernière campagne, Québec solidaire (QS) présente la plateforme la plus étoffée sur l’énergie et l’environnement. Le parti propose de sortir le Québec du pétrole d’ici 2030 (le PQ proposait 60% de réduction durant la dernière campagne, mais est muet à ce sujet cette fois-ci), de réduire de 40% les émissions de GES d’ici 2020, de mettre en place plus de transport en commun et électrique, etc.
Sur la question du pétrole, QS propose non seulement un objectif, mais aussi un plan visant à le mettre en œuvre (j’adore la couverture du document). Pour y arriver, QS propose entre autres d’investir 20G$ entre 2015 et 2020, de lancer un vaste chantier de rénovations écoénergétiques (Toronto a mis sur pied depuis plusieurs années un important fonds visant exactement cet objectif) et de freiner l’étalement urbain.
Je dois toutefois avouer que j’ai été surpris en constatant que les solidaires rejettent l’utilisation à la fois de la Bourse du carbone et de la taxe sur le carbone.
En ce qui concerne la Bourse du carbone, je ne me couche pas le soir en rendant grâce à ce mécanisme. Une Bourse du carbone est un outil parmi plusieurs autres permettant de réduire les GES. Le mécanisme est certes perfectible et ne fait pas l’unanimité, mais en écartant la Bourse et la taxe sur le carbone, QS va à l’encontre de la très grande majorité des experts et des pays qui se préoccupent des effets néfastes des changements climatiques et qui croient qu’un prix sur le carbone est un des éléments nécessaires pour les limiter. À revoir, selon moi.
Le Parti vert du Québec
Le PVQ propose une série de mesures allant de la gratuité dans les transports en commun à l’installation de lignes d’autobus sur toutes les autoroutes du Québec, mais ne propose hélas aucun cadre financier sur la façon d’atteindre ces objectifs. N’ayant pas d’élus et donc peu de moyens, il est sûrement difficile de monter la plateforme du parti, chiffres à l’appui.