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Le grand cirque

La féérie du Grand Prix est terminée. Sur sa Red Bull (ou sur le Red Bull, on ne sait jamais tout…), Daniel Ricciardo a terminé premier. On remet tout ça l’an prochain et pour les neuf autres années qui suivront, la survie de l’événement ayant été assurée. Je suis peut-être gaga mais il me semble que ça fait 10 fois qu’on sécurise l’avenir de la chose. On n’est jamais assez sûr, j’imagine…

Cendrillon a remis ses souliers de vair au fond de sa valise, le Petit Prince a appelé un taxi pour rejoindre son astéroïde chéri et notre jet-set bien-aimé, le cœur gros et le i-Phone rempli de selfies, s’est déjà donné rendez-vous pour juin 2015. Ce club d’étoiles, composé d’indiscutables ayants droit et autres wannabes avec des sourires larges comme les estrades populaires, ne se fait jamais prier pour faire la parade devant les caméras, flûte de champagne à la main. L’air juste assez suffisant, pas trop quand même…

Peut-être que les réseaux de télé ont aussi déjà rangé au bon endroit leurs sempiternels topos sur la recrudescence de la prostitution, sur les clubs de danseuses qui ne désemplissent pas et sur les affaires d’or que font les restos du centre-ville en nous tartinant encore et toujours du Alain Creton ça d’épais. Pourquoi refaire du nouveau quand c’est toujours les mêmes affaires qu’on nous rabâche à chaque année ? En même temps, elle est là toute l’essence de la Formule 1 : un circuit fermé sur lequel on tourne en rond en faisant beaucoup beaucoup de bruit…

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Le Festival des films du monde en serait à ses derniers milles. Les principaux bailleurs de fonds publics étant sur le point de fermer la champlure à subventions, faudra rouler les grandes toiles pour de bon et les ranger dans le grand placard à mémoire. Ça fait longtemps que le Festival des frimes (!) du monde – le gag n’est pas de moi – n’est plus ce qu’il était. Je me demande même s’il fut à un moment donné celui dont on évoque sans cesse le souvenir. Tout est une question de contexte, voyez-vous… Oui, on se rappelle des salles pleines, des files qui n’en finissaient plus devant le cinéma Parisien et du tapis rouge écarlate fraîchement sorti de l’usine. C’était quand Montréal ne passait pas ses étés en mode festival et à l’époque où on ne pouvait pas télécharger ce que l’on désirait pour calmer notre besoin de nouveautés cinématographiques.

En 2014, les salles du FFM sont plutôt vides, le cinéma Parisien est fermé depuis longtemps et le tapis rouge est rendu d’une pâleur qui fait mal à voir. Le temps est parfois sans cœur… et le FFM désormais caduc.

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B-r-a-v-o à Eugenie Bouchard pour son superbe parcours aux Internationaux de France (à Roland-Garros) la semaine dernière. Si bien que hier matin, elle s’est hissée au 12e rang mondial chez les joueuses de la WTA. C’est clair que celle-là est en train de se faire un nom sur la scène mondiale du tennis. Étonnamment, au moment même où la fille se fait un nom, on dirait que tout est fait de son côté pour défaire son prénom. Les marketteux et les peddlers d’image se croient bien bons là-dedans… Vous, j’sais pas, mais quand j’entends des «Génie» par-ci et des «Ginny» par-là, les oreilles me crissent. Faut savoir faire confiance au peuple. Quand il aime assez pour nous adopter, il est sûrement capable de donner le plus affectueux des noms. Comme le disait Confucius : pousse rien, tout vient à point à qui sait attendre…

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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