OTTAWA – Plusieurs opposants aux politiques du gouvernement fédéral fourbissent déjà leurs armes en prévision du prochain scrutin canadien dans le cadre du Forum social des peuples, qui s’est ouvert jeudi à Ottawa.
Gabriel Nadeau-Dubois, qui joue le rôle de porte-parole de l’événement, ne s’en cache pas: il espère que ce grand rassemblement des forces de gauche servira de prétexte «pour créer des solidarités, des alliances afin d’éviter une réélection conservatrice en 2015».
En entrevue à La Presse Canadienne, le jeune militant a soutenu que «depuis l’arrivée au pouvoir de Stephen Harper, (…) il y a de plus en plus de gens qui sont mal à l’aise avec la direction que prend le pays que ce soit en matière de politique environnementale avec toute la controverse entourant les sables bitumineux, de politique extérieure, de droits humains (et) de démocratie».
Il a ajouté qu’il souhaite qu’au terme du Forum social des peuples, «des pistes d’action et des propositions concrètes (auront pu être dégagées) pour déterminer ce qui doit être fait à partir de maintenant» pour que les troupes du premier ministre Harper soient boudées par un maximum d’électeurs dans le cadre du prochain scrutin général.
M. Nadeau-Dubois a indiqué qu’au total, de 5000 à 10 000 personnes devraient se joindre à l’événement.
Elles proviennent des horizons les plus divers: elles sont notamment issues des groupes syndicaux, communautaires, étudiants et des peuples autochtones.
De plus, quelques députés du Nouveau Parti démocratique (NPD) ont indiqué qu’ils seront de la partie.
Les participants prendront part à des centaines d’ateliers organisés sur une foule de sujets comme les changements climatiques, l’égalité des sexes, l’économie, la pauvreté et la criminalité.
La grande réunion, qui se tient sous le thème «Ensemble pour gagner: l’avenir est à nous», se poursuivra jusqu’à dimanche.
Le Forum social des peuples se décrit comme un espace public critique visant à fouetter le militantisme des gens et des organismes dans le but de transformer le Canada actuel.