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Des autochtones poursuivent l'Ontario

Allison Jones - La Presse Canadienne

TORONTO – Un groupe de Premières nations poursuit le gouvernement fédéral et celui de l’Ontario jugeant que les allocations de 4 $ par année qu’elles reçoivent sont insuffisantes.

Les chefs des Autochtones du territoire couvert par le Traité Robinson-Huron reprochent aux gouvernements de ne pas avoir augmenté les rentes comme le prescrit le document, signé en 1850.

Les nations Anishinabek avaient alors accepté de partager leurs terres et leurs ressources en retour d’une compensation financière des gouvernements qui devait augmenter au fil du temps.

Or, ils reçoivent 4 $ par année depuis la dernière hausse, qui date de 1874.

«La rente était censée être notre source de revenus, notre partie de la richesse générée par notre territoire, et pourtant, plusieurs bénéficiaires vivent dans la pauvreté. Ce n’est pas ce que nos ancêtres et la Couronne ont signé», a regretté le chef Dean Sayers par voie de communiqué.

Selon lui, le traité Robinson-Huron regroupe 30 000 bénéficiaires répartis dans 21 Premières nations. Il estime que leur territoire, bordé de forêts, de mines et d’autres ressources naturelles, a permis de créer des revenus importants.

Les chefs réclament un calcul de tous les revenus engendrés par les ressources sur son territoire depuis la signature du traité et une augmentation de l’allocation.

«Le Canada s’est enrichi sur le dos des territoires ancestraux des Premières nations. Les économies des gouvernements fédéral et provincial en ont bénéficié, pendant que nos communautés et nos citoyens font face à de la pauvreté chronique. C’est clairement injuste et en contradiction avec les traités et les ententes que nous avons signés de bonne foi avec la Couronne», a plaidé le chef de l’Assemblée des Premières nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard.

Une porte-parole du ministère des Affaires autochtones et du Développement du nord a indiqué qu’elle ne pouvait pas commenter le dossier, puisqu’elle n’avait toujours pas reçu de plainte officielle.

Le ministère provincial des Affaires autochtones n’a pas rappelé La Presse canadienne.

La porte-parole du NPD de l’Ontario en matière d’Affaires autochtones, Sarah Campbell, croit qu’il serait «honorable et juste» pour le gouvernement de s’asseoir avec les Premières nations pour s’entendre sur les clauses du traité.

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