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Les pesticides de nouveau dans la mire

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La Ville de Montréal interdit le glyphosate sur son territoire

En 2003, le Québec innovait en adoptant son Code de gestion des pesticides. La Belle Province révise actuellement ce Code, mais risque de perdre son rôle de précurseur, prévient Équiterre, à l’occasion de la Semaine sur les alternatives aux pesticides. «Le Code doit être raffermi», dit Loic Dehoux, d’Équiterre. Or, «avec la proposition du gouvernement, on régresse», ajoute-t-il.

L’organisme profite de la Semaine sur les alternatives aux pesticides pour faire passer ce message. Il offre par ailleurs gratuitement au public une série de conférences données par Edith Smeesters, diplômée en biologie de l’Université de Louvain. Mme Smeesters fondait, en 1999, la Coalition pour les alternatives aux pesticides et a joué un rôle clé dans la création du Code de gestion des pesticides au Québec. «Il faut avant toute chose travailler en harmonie avec la nature plutôt que de se battre contre elle et encourager la biodiversité naturelle. Il faut lâcher ces stéréotypes artificiels de « perfection » imposés par la publicité.»

En 2003, un grand nombre de pesticides a disparu des jardineries et des rayons horticoles dans les magasins. Mais la nouvelle mouture du Code, selon Équiterre, permettrait l’usage de produits interdits en Ontario et en Nouvelle-Écosse. C’est une douzaine d’ingrédients actifs qu’il serait permis d’utiliser dans les espaces verts québécois.

Par ailleurs, la démarche proposée par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), donnerait le feu vert à des produits interdits en 2003, y compris dans des lieux fréquentés par les enfants, estime-t-on chez Équiterre.

La Fondation David Suzuki, Nature Québec et Équiterre déploraient cette situation dans un mémoire commun déposé en avril à l’occasion de la préconsultation du ministère sur le projet de révision du Code de gestion. Ces groupes accueillaient cependant la décision d’élargir la portée de l’interdiction de l’utilisation de pesticides. À l’origine limitée aux pelouses, le Code s’étendrait aux arbustes, potagers, arbres, etc.

La conférence gratuite d’Edith Smeesters à Montréal: mardi 29 mai à 12h à la Maison du développement durable, 50 rue Ste-Catherine Ouest, salle Clark.

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