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Mieux vaut avoir un nom québécois pour trouver un emploi

Les personnes qui ont un patronyme québécois ont beaucoup plus de chances d’être invitées à un entretien d’embauche qu’une personne qui a un nom à consonance africaine, arabe ou latino-américaine, selon ce que révèle une étude de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), publiée mardi.

Les données recueillies par la CDPDJ démontrent que les personnes qui ont un nom québécois ont 60% plus de chance d’obtenir une entrevue pour un emploi que leurs collègues dont le patronyme les identifient à un groupe racisé.

L’enquête de la Commission révèle ainsi un taux net de discrimination de 35 %, ce qui signifie que les personnes qui portent un nom à consonance étrangère ont été écartées du processus d’entrevue une fois sur trois.

L’étude, sous la direction du sociologue Paul Eid, précise que «les employeurs tendent, souvent inconsciemment, à rechercher des « personnes qui leur ressemblent », ou parfois même à éviter certains groupes qui sont perçus négativement dans la société québécoise».

L’enquête a aussi permis de démonter que «les candidats aux noms à consonance africaine ont été nettement plus désavantagés que les candidats ayant des noms arabes ou latino-américain», a indiqué la CDPDJ. Le taux de discrimination pour les personnes ayant un nom africain a en effet atteint 42 %, contre 35 % pour les candidats arabes et  28 % pour les candidats latino-américains.

Fonctionnement de l’étude

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