TORONTO — Le chef du Nouveau parti démocratique (NPD) dit avoir contacté le bureau du premier ministre, Stephen Harper, pour discuter de la crise des réfugiés syriens.
À Toronto, lundi matin, Thomas Mulcair a affirmé que seul M. Harper avait le pouvoir de régler cette crise.
«La personne qui peut prendre ces décisions, c’est le premier ministre», a dit M. Mulcair.
«Mon chef de cabinet a joint le sien pour tenter d’obtenir une rencontre rapidement.»
Le chef néo-démocrate croit qu’il est important que les chefs de parti mettent la partisanerie de côté et se parlent des politiques sur les réfugiés.
«C’est le genre de choses que je demandais la semaine dernière, lorsque j’ai dit que nous devrions être un peu moins partisans et commencer à nous concentrer sur l’aide aux gens qui sont dans le besoin.»
Il a aussi déclaré que le NPD voulait un commissaire pour s’occuper spécifiquement du dossier des réfugiés syriens qui fuient le conflit civil.
M. Trudeau voudrait aussi voir les quatre chefs des partis nationaux — il inclut le Parti vert d’Elizabeth May — se réunir pour trouver une solution à la crise des réfugiés syriens. Le chef libéral a envoyé une lettre à ses rivaux en campagne électorale pour leur soumettre l’invitation.
La crise des réfugiés syriens a pris une toute nouvelle ampleur médiatique mercredi dernier, après la mort de deux jeunes garçons, noyés en faisant la traversée entre la Turquie et la Grèce. Une photo du plus jeune des deux a fait le tour du monde et renouvelé le débat. La tante de ces garçons vit en Colombie-Britannique et avait présenté une demande — qui a été refusée par Ottawa — pour parrainer leur oncle.
Depuis la publication de la photo, les groupes de défense ont redoublé d’efforts pour convaincre le gouvernement fédéral de faciliter la venue de réfugiés.
Les néo-démocrates ont affirmé que le gouvernement devrait accepter plus de 46 000 réfugiés parrainés par le gouvernement d’ici 2019. Les libéraux en voudraient 25 000 d’ici l’an prochain. Les conservateurs se sont pour leur part engagés à faire immigrer 10 000 réfugiés syriens au cours des trois prochaines années.
Des millions de personnes ont fui une Syrie ravagée par la guerre depuis 2011, mais moins de 2400 ont pu s’établir au Canada depuis les deux dernières années, sur un total promis de 11 300.