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Des semaines cruciales pour l’Union étudiante du Québec

Au cours des deux prochaines semaines, huit associa­tions étudiantes uni­versitaires représentant près de 100 000 étu­diants se prononceront sur l’affiliation à une nouvelle
associa­tion nationale: l’Union étudiante du Québec (UEQ).

Cette nouvelle association vise à remplacer la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), qui a été mise en dormance au printemps dernier après avoir perdu le tiers de ses membres, soit la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM) (38 000 étudiants) qui l’avait quittée en mars.

Durant l’été, des consultations entre différentes associations de la province ont permis de créer un canevas pour l’UEQ. «On ne trouvait plus la FEUQ assez efficace politiquement et plus assez rassembleuse, rappelle le secrétaire général de la FAÉCUM, Nicolas Lavallée. Tout l’été, on a travaillé à ne pas refaire les erreurs du passé, dont la rigidité des processus d’affiliation et de désaffiliation et le système de votation.»

En l’absence totale de structures, de grandes orientations sur ce que doit être une association étudiante nationale ont été établies par les «futurs» membres. «Oui, il y a la mobilisation et la représentation auprès du gouvernement, mais il y a aussi le besoin de soutenir les associations de région et des projets plus locaux», a dit le président de la Confédération des Associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), Thierry Bouchard-Vincent. La CADEUL regroupe les associations étudiantes de premier cycle de l’Université Laval.

Quatre associations étudiantes ont quitté les chantiers de l’UEQ durant l’été, car elles souhaitaient un système de votation différent de celui finalement adopté (voir encadré). Dans la foulée, l’Association pour la voix étudiante du Québec (AVEQ) a été fondée. À Chicoutimi et en Abitibi-Témiscamingue, les étudiants pourront choisir entre l’UEQ et l’AVEQ comme association nationale.

L’UEQ a établi un budget provisoire, qui comprend donc des fonds pour financer des projets des membres. Pour subvenir à ses besoins, l’UEQ exigera une cotisation de 4,50 $ par session à chaque étudiant d’une association membre.

Les associations membres de la FAÉCUM se prononceront sur l’affiliation au cours d’un congrès mercredi. Le bureau exécutif a recommandé aux membres de joindre l’UEQ. «C’est nécessaire qu’on ait un interlocuteur crédible auprès du gouvernement», estime M. Lavallée.

Du côté de la CADEUL, qui compte près de 30 000 étudiants membres, l’exécutif demeure non partisan durant toute la durée du référendum, qui se tient jusqu’à vendredi.

Sept associations, issues des six établissements, décideront de se joindre ou non à l’UEQ par référendum d’ici le 11 décembre. Les étudiants de la CADEUL, de Polytechnique Montréal (1er cycle et cycles supérieurs), de l’Université du Québec à Chicoutimi, de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, des cycles supérieurs de l’Université de Sherbrooke et de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM seront ainsi consultés. L’UEQ prévoit être opérationnelle au mois de mai et serait ainsi une troisième association étudiante nationale, aux côtés de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) et de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).

Système de votation
Afin de contenter autant les petites que les grandes associations étudiantes, l’UEQ passera au vote ses orientations et ses plans d’action à l’aide d’un système de double majorité.

Chaque proposition devra d’abord obtenir l’appui de plus de la moitié des associations présentes.

Cette majorité devra aussi représenter plus de 40% des étudiants membres de l’UEQ. Ainsi un nombre élevé de petites associations ne pourra pas imposer de décisions.

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