National

Halifax: Un psychotique écope de huit ans pour homicide

David Mahoney, lawyer for Andre Noel Denny, convicted of manslaughter in the death of Raymond Taavel, heads from his sentencing in Nova Scotia Supreme Court in Halifax on Thursday, March 24, 2016. Denny, described as having paranoid schizophrenia in court documents, was sentenced to nearly eight years, which, after credit for nearly six years already served, leaves him with just under two years in custody followed by three years probation. THE CANADIAN PRESS/Andrew Vaughan

Rédaction - La Presse Canadienne

HALIFAX – Un homme souffrant de psychose qui avait tué un militant gai bien connu à Halifax, en 2012, a été condamné jeudi à près de huit ans de prison.

Andre Noel Denny avait auparavant plaidé coupable à une accusation d’homicide involontaire relativement à la mort de Raymond Taavel.

En tenant compte de la période de détention préventive de près de six ans déjà purgée, M. Denny devra encore passer près de deux ans derrière les barreaux. Le juge Peter Rosinski, de la Cour suprême de Nouvelle-Écosse, lui a aussi imposé une période de probation de trois ans.

Au soir du 16 avril 2012, M. Denny n’était pas rentré comme prévu à son institut psychiatrique, après une permission de sortir sans escorte pendant une heure.

Selon l’exposé conjoint des faits déposé au procès, M. Denny, qui souffrait de psychose, avait consommé de l’alcool et de la cocaïne (sous forme de crack) lorsqu’il s’est disputé avec M. Taavel, devant un bar gai de Halifax. M. Denny lui aurait alors asséné un coup à la tête avant de frapper son visage contre le sol à plusieurs reprises.

Lors de l’audience pour la détermination de sa peine, le mois dernier, la Couronne avait proposé au juge de sept à dix ans de prison, alors que la défense espérait de cinq à six ans, soit le temps déjà passé en prison par l’accusé.

Le juge a conclu «hors de tout doute raisonnable» que l’accusé devait savoir pertinemment, compte tenu de son passé, qu’une consommation d’alcool et de crack augmenterait considérablement ses risques de poser un geste violent. Le fait qu’il ait ignoré une telle précaution élémentaire a permis de réunir les conditions qui ont mené à l’agression fatale, a estimé le juge Rosinski.

Pendant l’audience de jeudi, M. Denny, qui serrait une grande plume noire, s’est soudainement fâché, criant qu’il voulait s’adresser au juge. Il a ensuite bousculé son interprète micmac, assis près de lui. L’inculpé a finalement été escorté hors de la salle d’audience pendant que le magistrat suspendait brièvement la lecture de son jugement.

Articles récents du même sujet

Exit mobile version