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Projet de loi 86: des commissions scolaires lèvent le ton

Projet 86 des commissions scolaires

Les commissions scolaires anglophones et francophones de Montréal et de Laval sont fermement opposées au projet de loi 86 du gouvernement du Québec. Elles estiment que cela ne supporte en rien la réussite scolaire.

Le projet de loi 86 vise à remplacer le conseil des commissaires par un conseil scolaire formé de parents, de membres du personnel de la commission scolaire et de personnes de la communauté.

Exceptionnellement, six commissions scolaires anglophones et francophones de Montréal et de Laval se sont réunies jeudi, pour exprimer leurs craintes concernant le projet de loi élaboré par l’ex ministre de l’Éducation, François Blais, rappelant qu’ensemble, elles représentent 30% des élèves du Québec. «Nous voulons parler d’une seule et même voix. Nous parlons des langues différentes, mais nous avons le même objectif», a insisté Louise Lortie, présidente de la Commission scolaire de Laval.

Mercredi, les commissions scolaires ont déposé un mémoire commun à l’Assemblée nationale. «Le gouvernement remet en question la pertinence du modèle de gouvernance locale qui depuis des décennies joue un rôle fondamental. Il est pourtant pertinent, car au-delà des courants, des époques ou encore des valeurs culturelles et familiales, ce palier permet la prise de décision différenciée dans le respect de certaines réalités», a lancé Angela Mancini, présidente de la Commission scolaire English-Montréal.

Du côté anglophone, elle était soutenue par Jennifer Maccarone, présidente de la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier, qui juge que ce projet de loi est anticonstitutionnel. «Le droit de gérer notre éducation nous-mêmes est le dernier droit qui reste aux minorités linguistiques. Si on l’abandonne, on ne le récupérera jamais.»

De son côté, la présidente de la Commission scolaire de Laval a dénoncé le risque de la mise en place d’une organisation scolaire à deux vitesses, différent pour les anglophones et les francophones.

Soutien de la FCPQ

La Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) s’est dite généralement favorable au projet de loi 86.

«La fédération a mis en place un processus de consultation large et complètement libre auquel chacun des comités de parents a répondu. Si nous convenons que des changements sont nécessaires, cela ne signifie pas que nous achetons la proposition gouvernementale en bloc», a précisé la présidente, Corinne Payne.

 

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