QUÉBEC – Nicolas Marceau, qui a récemment proposé aux candidats à la direction du Parti québécois une nouvelle stratégie référendaire, remplacera Bernard Drainville au poste de leader parlementaire.
Le cabinet du chef de l’opposition officielle, Sylvain Gaudreault, a annoncé lundi la nomination de M. Marceau, une semaine après l’annonce de la démission de M. Drainville.
Cette nouvelle fonction exigera de M. Marceau qu’il demeure neutre dans la course à la direction. Le nouveau leader parlementaire n’était pas disponible pour une entrevue, lundi.
La semaine dernière, dans une entrevue publiée par le quotidien Le Soleil, M. Marceau, alors simple député, avait déjà indiqué qu’il resterait neutre dans la course.
Mardi dernier, M. Drainville, leader parlementaire péquiste depuis moins d’un an, a annoncé qu’il quittait la vie politique pour accepter un poste d’animateur radio dans la capitale.
En mai dernier, M. Marceau n’a pas réussi à obtenir d’engagement d’aucun des candidats à la succession de Pierre Karl Péladeau en faveur de sa stratégie référendaire.
Avec deux autres collègues députés, M. Marceau a affirmé qu’un gouvernement péquiste devrait tenir un référendum offrant à la population un choix entre une demande pour un fédéralisme renouvelé ou la souveraineté du Québec.
Dans une entrevue téléphonique, M. Gaudreault a relevé que M. Marceau avait déjà exprimé son désir de rester neutre dans la course.
«C’était important pour moi de trouver un leader parlementaire qui avait affirmé qu’il allait rester neutre dans la course, a-t-il dit. Et Nicolas avait eu l’occasion de le faire la semaine passée. Donc je trouvais qu’il était la personne désignée.»
M. Gaudreault a affirmé que M. Marceau est «un bon choix» parce qu’il s’entend bien avec ses collègues et «impose un certain respect à l’intérieur de l’Assemblée nationale».
«Il a un sens politique aigu et il connaît bien les règles parlementaires», a-t-il dit.
Après la dernière course à la direction, M. Péladeau avait choisi de nommer au poste de leader parlementaire M. Drainville, qui s’était rallié à sa campagne après avoir été lui-même candidat.
Les membres du PQ choisiront leur prochain chef au mois d’octobre, moins d’un mois après la prochaine rentrée parlementaire, prévue le 20 septembre.