Malgré un mandat agité en raison de la crise qui a secoué le Bloc québécois, le député sortant de La Pointe-de-L’Île est confiant de conserver son siège. La défense du français, la laïcité et le protectionnisme économique québécois sont quelques-uns des éléments qu’il veut mettre de l’avant pour y parvenir.
Mario Beaulieu, élu en 2015 avec plus de 33% des suffrages, cinq points devant la candidate libérale, sent « un engouement » dans la circonscription pour les positions du Bloc québécois.
Une confiance qui tranche avec le marasme qui entourait le Bloc québécois à la fin de l’année 2018, notamment en raison de la crise entourant la direction du parti. Mario Beaulieu reconnaissait d’ailleurs en décembre dernier lors du bilan parlementaire que son parti « n’avait pas connu une année facile. »
La présence d’un gouvernement de la CAQ à Québec semble pourtant lui avoir donné un regain de forme.
Selon lui, la présence d’un gouvernement plus nationaliste à Québec rend encore plus indispensable le fait d’envoyer des députés d’une sensibilité similaire à Ottawa afin de mieux faire valoir les propositions économiques et défendre les positions exprimées par le gouvernement Legault.
« Aucun parti ne s’est engagé à ne pas appuyer la contestation juridique sur la Loi 21, grogne-t-il. Beaucoup ont des positions ambiguës, donc si on ne veut pas qu’il arrive à la Loi 21 ce qui est arrivé à la Loi 101, ça prend des députés du Bloc québécois à Ottawa. »
Pour lui, le bilan des libéraux est «assez catastrophique pour le Québec». Leurs députés « sont muselés par la ligne du parti et minoritaires, avec 40 Québécois parmi les 184 députés libéraux », explique-t-il.
Il affirme ainsi vouloir se battre pour développer « l’exceptionnel potentiel économique, social et environnemental » de la Pointe-de-l’Île, en exigeant l’instauration d’une navette fluviale pleinement intégrée au système de transport, une voie de REM, de tramway ou d’autobus électrique. Il souhaite également la décontamination des terrains ou un réseau communautaire mieux financé.
Mario Beaulieu propose de ce fait la création d’un « fonds de développement urbain d’innovation pour la Pointe-de-l’île » sans pour autant savoir exactement quelle enveloppe serait nécessaire et satisfaisante. « Des dizaines de millions voire des centaines », évoque-t-il seulement.
Pour trouver l’argent nécessaire, il souhaite « utiliser les budgets d’infrastructures fédéraux » et « l’argent qu’on envoie chaque année à Ottawa par nos impôts et qui est utilisé beaucoup pour l’Ontario.»