CLEVELAND — Deux militants conservateurs qui font déjà l’objet d’accusations criminelles dans le Michigan ont été accusés, mardi à Cleveland, d’avoir organisé des dizaines d’appels robotisés frauduleux selon lesquels l’information contenue dans les votes par correspondance pouvait mener à une arrestation ou à une vaccination forcée.
Les canulars visaient des villes principalement noires du Midwest.
Jacob Wohl, 22 ans, et Jack Burkman, 54 ans, sont notamment accusés de corruption et d’intimidation des électeurs.
Ils avaient été accusés, le 1er octobre à Détroit, de complot en vue d’intimider les électeurs et d’avoir utilisé un ordinateur pour commettre un crime. Ils devraient comparaître devant un tribunal de Cleveland le 13 novembre.
Les hommes sont accusés d’avoir placé des dizaines de milliers d’appels robotisés frauduleux auprès d’électeurs de l’Ohio, du Michigan, de New York, de la Pennsylvania et de l’Illinois.
Les récipiendaires étaient prévenus que l’information contenue dans leur bulletin de vote par correspondance pourrait être utilisée par les forces de l’ordre pour exécuter des mandats d’arrestation ou exiger des sommes impayées, ou encore par les Centers for Disease Control and Prevention pour une vaccination obligatoire.
Wohl et Burkman sont connus pour leurs canulars et leurs campagnes de salissage visant des démocrates et des élus.
En mai 2019, l’Associated Press rapportait qu’un étudiant de 21 ans affirmait avoir été recruté par ces deux hommes pour prétendre faussement avoir été violé par le candidat démocrate présidentiel Pete Buttigieg.
Wohl avait tout nié, affirmant plutôt avoir lui-même été approché par l’étudiant. Burkman avait indiqué sur Twitter avoir tout d’abord cru que le récit de l’étudiant était «exact et véridique».
Mark Gillispie, The Associated Press