Dès la semaine prochaine, l’Assemblée nationale doit se retrouver pour tenir une séance extraordinaire, estime la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade. Ensuite, la CAQ devrait tenir des rencontres hebdomadaires avec les oppositions, demande-t-elle. La montée des hospitalisations liées à la COVID-19 l’inquiète.
Comme la population générale, les partis d’opposition apprennent les mesures sanitaires en vigueur lors des conférences de presse du gouvernement. Alors que l’Assemblée nationale fait relâche jusqu’en février, il leur est impossible de contester les décisions de l’État ou d’apporter des suggestions sur la place publique.
«On se retrouve sur un bateau qui n’a pas de gouvernail ni de boussole», a déploré Mme Anglade lors d’un point de presse à Montréal vendredi. «C’est la confusion générale qui a régné.»
Les libéraux estiment notamment que le gouvernement aurait pu être plus clair en ce qui concerne le dépistage en centre. Depuis le début de la semaine, leur accès est limité à une poignée de Québécois, alors qu’on demande à la population générale de privilégier les tests rapides.
Comptes à rendre
La confusion a également régné en ce qui concerne les tests rapides. En conférence de presse, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a assuré qu’ils seraient distribués dans les écoles secondaires. Ce ne sera finalement pas le cas. Québec est également revenu sur sa directive concernant les CPE.
Dans le contexte où 20 000 employés du réseau de santé manquent à l’appel, le gouvernement doit rendre des comptes, estime Mme Anglade. «C’est à eux de rendre un plan», a-t-elle lancé, sans préciser comment son parti s’attaquerait au délestage important dans les hôpitaux.
Depuis plusieurs mois, le Parti libéral demande que tous les employés de l’État soient vaccinés, et que le passeport vaccinal soit utilisé dans les commerces non essentiels, une mesure que la CAQ implantera au cours des prochaines semaines. Le parti propose aussi la distribution de tests rapides par la poste. Cette avenue est critiquée par la CAQ, puisque les tests rapides doivent être conservés à une température supérieure à 2 degrés en tout temps.
Montrer l’exemple
Selon le cabinet du premier ministre François Legault, il «serait contre-intuitif de vouloir rouvrir le parlement».
«On demande aux Québécois d’éviter tout contact social, de rester chez eux et de faire du télétravail. C’est ce que recommande la Santé publique, rappelle-t-on à Métro. L’Assemblée nationale et le gouvernement doivent montrer l’exemple. Par ailleurs, la rencontre du Conseil des ministres la semaine prochaine se fera en virtuel.»
Le retour des parlementaires à l’Assemblée nationale est toujours prévu le 1er février.