Culture

Marie-Chantal Toupin : Douce rockeuse

Geneviève Vézina-Montplaisir, Métro

Après trois ans d’absence, après avoir quitté et retrouvé son gérant Eduardo Da Costa, Marie-Chantal Toupin présente un cinquième album en 10 ans de carrière.

Avec À distance, la douce rockeuse reste fidèle à ses proches collaborateurs et à son style musical, mais propose aussi quelques surprises.

La chanteuse est toujours entourée de Guy Tourville à la réalisation et de Claude Sénécal à la majorité des textes et des compositions, mais elle s’est aussi laissé guider par ses coups de cÅ“ur, interprétant des chansons écrites par Marjo, Nanette Workman, Paul Daraîche et Richard Turcotte.

Dans le cas de Marjo, c’est l’éditeur de cette dernière qui a envoyé, à tout hasard, la pièce Pas facile à la Montréalaise. La chanson devait figurer sur le dernier album de Marjo, mais elle s’est finalement retrouvée sur celui de Marie-Chantal.    

«Même si c’est Plamon­don qui t’écrit une chanson, si elle n’est pas bonne, tu ne vas pas la prendre, mais j’ai écouté Pas facile deux semaines avant qu’on finisse l’album et je l’ai aimée, explique celle qu’on a souvent comparée à l’interprète de Provocante. Je ne sais pas pour qui Marjo l’a écrite, mais ça parle de quelqu’un qui est encore en amour avec son ex et qui, quand il le voit, est tout à l’envers. Jusqu’à maintenant, je n’avais jamais vu ce thème abordé dans une pièce.»

Même coup de cÅ“ur pour Si je peux, signée Paul Daraî­che, cette fois expres­sément écrite pour Marie-Chantal. Daraîche avait déjà collaboré avec l’interprète. Il avait signé la pièce Non négociable, de l’album du même nom.

«Ce qui m’épate de ce monsieur-là, c’est qu’il a saisi quel personnage je suis et comment j’aime parler aux gens», souligne-t-elle.

Avec passion

La femme de 37 ans discute avec la même passion de Celui que je veux, une pièce que Nanette Workman avait écrite pour un album sorti en France en 1995. Son ancien gérant, Lionel Lavault, lui avait conseillé d’essayer de la chanter, et la pièce a été la première que Marie-Chantal a choisie pour son album.

Mais sa ballade préférée reste celle qui conclut l’opus, La guerre est finie, écrite par Christian Sbroca et Richard Turcotte, ancien animateur à Radio Énergie.

«Je trouvais que ça allait bien avec moi et Eduardo», confie Marie-Chantal, qui avait mis un terme à sa relation personnelle et professionnelle avec son gérant il y a deux ans.

Eduardo et Marie-Chantal

Le duo est donc réuni depuis un an dans une relation qui est maintenant construite sur de nouvelles bases.

«Il respecte maintenant mes limites, affirme Marie-Chantal Toupin. Si je lui dis « J’ai besoin de repos », Il m’écoute, alors qu’auparavant, il m’aurait répondu : « On continue. Tu te reposeras la semaine prochaine »», expose-t-elle.

Pendant les deux ans qu’a duré leur séparation, Marie-Chantal a tâté la gérance, s’est aussi associée à la maison de disques Musicor, mais elle n’a pas aimé ces deux expériences.

«Quand t’as trouvé la combinaison gagnante, il faut que tu la gardes, affirme-t-elle. Eduardo, c’est mon René Angélil à moi. Si Céline n’avait pas eu René, elle ne serait pas là où elle est rendue, et c’est la même chose pour moi.»

À distance
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