L’auteure Violet Ramis a grand espoir de voir une version générée par ordinateur de son père, l’auteur et acteur Harold Ramis, dans un des prochains films Ghostbusters (SOS Fantômes).
Métro s’est entretenu avec la fille de l’interprète d’Egon Spengler, qui signe Ghostbuster’s Daughter, un récit hilarant et touchant sur la vie, le travail, l’héritage et le rôle de père de celui qui a écrit et joué dans les premiers films de la franchise.
«Je pense qu’écrire sur ses films est un peu épineux, parce qu’ils sont vraiment appréciés. Je ne voulais certainement pas leur enlever quoi que ce soit. C’était difficile d’honorer son travail sans le déconstruire un petit peu. Ce qui a été très amusant, ç’a été toute la recherche, d’apprendre des choses que j’ignorais», relate Violet Ramis.
Impossible de ne pas questionner l’auteure sur les rumeurs, encouragées par le réalisateur de Ghostbusters Ivan Reitman, entourant la résurrection d’Egon Spengler à l’aide de la technologie avancée qui a permis à la jeune Carrie Fisher d’apparaître dans Rogue One: A Star Wars Story.
«Il n’était pas très prétentieux à propos de sa vie ou de l’image qu’il projetait. Je pense qu’il aimait l’idée et qu’il voulait qu’elle fonctionne bien. Il faudrait que ça soit très bien réussi pour que ça fonctionne. Rien n’est impossible.»
L’énorme popularité de Ghostbusters garantit que de nouveaux films seront réalisés dans l’avenir, ce qui, selon Violet Ramis, surprendrait son père, qui ignorait la portée de la franchise et l’implication de ses fans.
«Après la mort [de mon père], j’ai réalisé qu’il avait laissé le grand héritage. Et je voulais me rappeler du plus grand nombre de choses possible sur lui, les transmettre à mes enfants et à tous ceux qui l’ont aimé.» – Violet Ramis, auteure de Ghostbuster’s Daughter
«Il savait qu’il y avait beaucoup de fans et que les films étaient appréciés, mais je ne pense pas qu’il connaissait l’étendue de la communauté qui s’était formée autour de Ghostbusters.»
Ces fans, surnommés les Ghostheads, ont d’ailleurs été une grande source de soutien après la mort du père de l’auteure, ajoute-t-elle.
«Ç’a été une très belle surprise après sa mort. Il y a eu un déferlement de souhaits et de soutien de la part des fans, mais surtout de la part des Ghostheads.»
La relation entre les Ghostheads et Violet n’a pas toujours été aussi sereine. En fait, l’auteure a eu beaucoup de problèmes avec des fans qui ont utilisé son père, décédé en 2014, pour essayer de suggérer que le concept ne devrait pas être repris en 2016, pour le nouveau film de la saga, où seules des femmes tiennent la vedette.
«Ce qui a été très difficile quand j’ai appris qu’ils refaisaient un Ghostbusters, c’est que j’ai pensé: “Mais comment est-ce qu’ils peuvent le faire sans lui?” Cependant, plus j’y pensais, plus je comprenais que la saga n’est pas sacrée. Il y a des dessins animés, des jeux vidéo… Et il voulait certainement que l’histoire se continue d’une manière ou d’une autre.
«S’il était toujours en vie, il se serait engagé dans le nouveau film. Peut-être n’y aurait-il pas joué, mais il y aurait participé. J’ai juste vraiment détesté entendre certaines personnes utiliser sa mort pour justifier que l’histoire ne pouvait plus continuer. Et quelle meilleure façon d’honorer son travail que de prolonger la saga le plus longtemps possible?»
L’auteure a d’ailleurs profité de sont entrevue avec Métro pour révéler pourquoi un Ghostbusters 3, mettant en vedette la distribution originale, soit Bill Murray, Dan Aykroyd, Harold Ramis et Ernie Hudson, ne s’est jamais matérialisé.
«Je sais qu’il y avait au moins quelques versions d’un scénario. Et ils ont essayé. Mais c’était tout simplement impossible d’impliquer tout le monde. Ça semblait irréalisable de garder les acteurs originaux… sans lui. Même s’ils avaient opté pour un scénario du genre “Il passe le flambeau à quelqu’un d’autre”, il aurait fallu qu’il accepte.»
Bill Murray, le parrain
Le parrain de Violet Ramis n’est nul autre que l’acteur Bill Murray.
«Quand j’étais enfant, il était presque toujours là. Mon père était aussi très proche de son grand frère, Brian; ils ont joué dans SCTV ensemble. Ils se voyaient souvent.»
«Mon enfance a été magique, parce que j’étais entourée de personnalités intelligentes, créatives, drôles et intéressantes. Plus tard, quand tout le monde est devenu plus occupé (et plus vieux), c’était surtout centré sur les plateaux de tournage. Mais quand j’étais plus jeune, c’était très libre.»