Depuis la semaine dernière, Dans l’œil du dragon est de retour en ondes du côté de Radio-Canada le mercredi soir, et disons que la production ne l’a pas eu facile depuis quelques années.
Pour de multiples raisons, les sièges des investisseurs en vedette dans l’émission sont devenus éjectables, si bien qu’on a gardé qu’un seul dragon de l’année dernière. Dominique Brown reprend donc du collier et sera entouré de Marie-Josée Richer, Isabèle Chevalier et Nicolas Duvernois. Chaque semaine, un entrepreneur invité siègera au centre de la scène pour accompagner les dragons. Parmi la liste d’invités, nous verrons cette saison Vincent Guzzo, Christiane Germain, qui retrouvera le plateau après son départ de l’émission, Georges Karam et plusieurs autres.
La formule reste la même depuis le début de l’aventure, il y a huit saisons, à l’exception du siège rotatif instauré la saison dernière. Des entrepreneurs se présentent en quête d’investissement et on suit les bons et les moins bons coups de ces «pitch» de vente.
Simple, efficace.
Je dirais même que les changements d’investisseurs, même si pas toujours volontaires, sont bénéfiques à la production. Ça fait du bien d’entendre des discours différents et d’obtenir des points de vue moins homogènes par rapport à l’approche entrepreneuriale. Plusieurs concepts, comme les valeurs d’une entreprise, sont un peu trop martelés à mon goût – mais ça ne brime pas mon plaisir de visionner les épisodes.
Les dragons se réinventent d’une saison à l’autre et c’est rassurant de voir le bassin de participants se renouveler aussi. C’est difficile de quantifier le succès réel de ces entreprises après coup, mais au niveau du divertissement télévisuel, nous sommes bien nantis.
Est-ce que les nouveaux dragons seront en mesure d’éviter les controverses afin de stabiliser les sièges pour l’an prochain? Seul le temps nous le dira, mais je dois avouer que j’aime bien le mélange actuel d’investisseurs. L’ancien dragon Serge Beauchemin serait un ajout naturel à ce groupe plus posé que par le passé. Il n’y a pas d’agitateurs sur les sièges pour «faire un show». L’interaction entre les dragons et les entrepreneurs est le moteur de la production, et c’est tant mieux ainsi.
De toute façon, les grandes gueules ne font pas long feu dans l’œil du dragon. Aussi bien repenser leur présence et les éviter autant que possible.