Culture

«Axel»: une étoile sur glace

Axel

L'artiste circasien Alexis Bernatchez, du spectacle Axel, du Cirque du Soleil.

Patineur, jongleur et clown à ses heures, le jeune Rimouskois Alexis Bernatchez brille sous les projecteurs du Cirque du Soleil dans son nouveau spectacle, Axel.

Il y incarne le personnage de Quartz, alter ego héroïque et clownesque du personnage principal. 

Un rôle pas si différent de sa personnalité, qui met en lumière ses performances d’athlète et son talent pour la comédie, cultivé depuis qu’il est tout petit! Métro est allé le rencontrer en pleine répétition.

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?

Je suis un artiste de 25 ans qui vient de la région, qui a tout laissé derrière lui pour faire du cirque et qui est bien content d’être ici [au Cirque du Soleil] au final. J’ai quitté Rimouski à 19 ans pour aller faire l’École de cirque de Québec. À 22 ans, j’ai exercé en tant que travailleur autonome, puis, cette année, le Cirque du Soleil m’a approché. J’ai tout de suite dit oui!

Quels sont vos plus vieux souvenirs sur des patins? 

Tout ce dont je me souviens, c’est de beaucoup d’ecchymoses! Mais je me suis relevé, j’avais envie d’être là. J’ai continué puis, après un certain temps, je ne suis plus tombé, je suis devenu à l’aise, beau et bon. Puis le Cirque du Soleil m’a engagé.

Comment se passe votre premier emploi au Cirque du Soleil?

On a commencé la création du spectacle début juin et on est en représentations depuis septembre. Pour atteindre le niveau requis pour ce show, je me prépare depuis des années. Patinage, jonglerie, jeu de clown: ça fait au moins sept ans que je m’entraîne tous les jours.

Pouvez-vous nous parler de votre personnage dans le spectacle Axel?

Quartz est l’alter ego d’Axel [le personnage principal], c’est Axel lui-même qui se dessine en superhéros. Il n’est pas stupide, mais un peu maladroit, et prend tout avec humour. Il sait qu’il est fort, comme un superhéros, mais il se met tout le temps dans des situations fâcheuses et finit sur le cul, avant de s’en sortir, évidemment, mais on ne veut pas tout révéler!

«Ses compétences sur la glace, son énergie et sa personnalité pleine d’humour ont décidé le metteur en scène à choisir Alexis et personne d’autre pour ce rôle.» Patricia Ruel, directrice de création au Cirque du Soleil

Patricia Ruel

En quoi étiez-vous fait pour ce rôle?

Je suis super à l’aise sur scène, un vrai showman. J’aime faire rire le public; c’est le côté clownesque qui caractérise bien le personnage de Quartz. Et je dois préciser que j’ai ce caractère dans la «vraie» vie aussi. Bon, je ne fais pas des niaiseries 24 heures sur 24, mais disons 22 heures sur 24! C’est donc assez facile pour moi d’incarner un personnage aussi clownesque. Et puis, je peux évidemment y ajouter mon grain de sel; c’est très fluide, très naturel, et j’espère que le public ressent combien j’y prends plaisir.

Avez-vous toujours voulu faire le clown?

Quand j’étais jeune, j’avais un problème de bégaiement. Alors, je cherchais comment vaincre ça et je me suis rendu compte qu’avec l’humour, ça se passait mieux, j’étais moins gêné. Puis, à force de faire le clown, je me suis dit que j’aimerais en faire mon métier. Au début, c’était plus une échappatoire pour communiquer sans avoir peur de p-p-p-parler, parce que j’étais bègue, mais au final, c’est juste devenu
ma personnalité.

À quoi ressemble votre quotidien d’artiste pour le Cirque du Soleil?

Quand on ne voyage pas pour la tournée, j’essaie de jongler et de patiner tous les jours. Je fais aussi de l’entraînement en salle quotidiennement. Et je travaille ma flexibilité. Ce sont des exercices préventifs pour éviter de me faire mal, car notre corps est soumis à divers risques de blessures. Pour le reste, c’est juste des activités banales, mais je fais toujours attention à mon hygiène de vie. Avoir assez de sommeil et une bonne alimentation, c’est primordial.

Quelle est l’ambiance au sein de la troupe d’Axel?

On a une belle équipe de gens qui sont contents d’être ici. Ça se sent et ça donne le goût de se lever le matin pour aller travailler. Il faut dire que quand tu fais du cirque, tu es là parce que c’est ta passion. Si tu n’aimes pas ce que tu fais, si t’as pas envie d’être sur scène, le public va le remarquer. Donc, le fait qu’on soit tous réunis autour de la même passion donne une ambiance très agréable.


Axel

Au Centre Bell

Du 19 au 29 décembre

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