«Aimons-nous quand même, aimons-nous jour après jour», chante Yvon Deschamp. L’oeuvre encore criante d’actualité a résonné sur le plateau de TLMEP à l’occasion du passage de l’humoriste.
L’artiste fête cette année ses 85 ans en amassant des fonds pour sa Fondation lors d’un spectacle-bénéfice diffusé en ligne le 23 octobre prochain.
«Quand je vais refaire quelque chose, j’ai peur que tout à coup, les gens pensent: “il essaie de faire son Guy Nantel lui-là. Mais c’est mon candidat. On a besoin de monde qui ne sont pas des politiciens professionnels», a-t-il déclaré.
L’humoriste est aussi revenu sur la chanson «Les fesses». «J’ai écrit sur l’intolérance et les gens me criaient des noms dans la rue. J’avais peur tous les soirs. Je l’ai fait 250 fois, donc j’ai eu peur souvent», rit-il maintenant, avec le recul.
Hommage à la crise d’octobre
TLMEP a effectué un autre voyage dans le temps plus tard dans l’émission avec les invités Éric Bédard et Gaétan Dostie. Ce dernier a fait partie des détenus de la crise d’octobre survenue cinquante ans auparavant. Le poète a raconté l’horreur de son emprisonnement qui a duré 11 jours. Avec d’autres détenus, il a appris le décès de Pierre Laporte au radiojournal, la seule nouvelle que leurs geôliers leur ont laissé entendre.
Gaétan Dostie, qui a côtoyé Gérald Godin, Pauline Julien et Gaston Miron fait partie des 397 jeunes qui ont emprisonnés arbitrairement. La police a mené près de 35 000 perquisitions au domicile de Québécois en 1970.
L’historien Éric Bédard qui l’accompagnait a d’ailleurs rappelé que Justin Trudeau ne s’est jamais excusé pour cet événement historique : « Je n’ai pas été du tout surpris. Ce serait comme plier les genoux au mouvement souverainiste », pense-t-il. Ceci dit, l’auteur de l’ouvrage nouvellement édité Chronique d’une insurrection appréhendée, a surtout déploré l’opacité des archives nationales encore à ce jour.
Marie-Mai en mode acoustique
À l’instar de nombreux artistes, la chanteuse a raconté son cheminement depuis que les représentants de son plus récent spectacle Marie-Mai, encensé par la critique et à guichets fermés, ont dû être brusquement annulées.
Lorsqu’interrogée sur son amour pour la scène, l’artiste a dit avoir besoin des deux. «J’ai besoin de faire ce que j’aime, puis des fois, j’aime ça chanter à grand déploiement, mais des fois j’aime ça revenir à la base qui me permet de faire ressortir mes paroles différemment. C’est de trouver un équilibre là-dedans.»
Elle s’est aussi confiée sur le fait qu’elle fait maintenant « maison » à part avec son amoureux. «J’ai toujours vécu avec quelqu’un, et j’avais envie de découvrir mon autonomie.»
«C’est un sujet qui mérite beaucoup de nuance. Il y a un juste milieu entre on habite ensemble et on habite plus ensemble. Mais tant que couple et en tant que famille ça fonctionne», assure-t-elle.
En souvenir de sa prestation aux Francos il y a deux semaines, l’ex-académicienne a terminé la soirée en beauté en interprétant son succès « C’est moi », uniquement armée d’un piano à queue et de sa voix.