En raison des nouvelles mesures sanitaires annoncées jeudi soir, le spectacle des Cowboys Fringants qui devait avoir lieu ce samedi 18 décembre au MTelus a été reporté au 4 juin 2022.
Aucune décision n’est encore prise au sujet de leur spectacle prévu au Centre Bell le 27 décembre, a fait savoir à Métro l’attachée de presse de La Tribu, Marie-Christine Champagne.
À partir de lundi, les salles de spectacle devront réduire leur capacité d’accueil à 50%.
En conférence de presse jeudi soir, le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, a indiqué que des décisions devaient être prises pour les événements prévus en fin de semaine.
La Tribu, qui produit les spectacles des Cowboys Fringants, a donc choisi de reporter celui prévu au MTelus ce samedi.
Surprise et adaptation
Même s’il s’attendait à des annonces du gouvernement, David Laferrière, président du conseil d’administration de RIDEAU (qui regroupe 350 salles au Québec) et directeur du Théâtre Gilles-Vigneault, ne demeure pas moins surpris par leur dureté. «Nous, on a le passeport vaccinal, le masque en tout temps, donc on ne s’attendait pas à des mesures très agressives», explique-t-il.
Selon lui, il faudra désormais faire preuve de réactivité pour s’adapter aux nouvelles règles sanitaires. «C’est un casse-tête logistique épouvantable, se désole-t-il. Quand on vend des billets et qu’on nous ramène de nouvelles restrictions, il faut refaire des plans de salle et rappeler l’ensemble des détenteurs de billets pour leur expliquer la situation.»
On ne peut plus faire abstraction du fait qu’on a 20 mois de pandémie et qu’il y a un épuisement total des équipes.
David Laferrière
Même son de cloche du côté des salles de cinéma. «C’est un coup dur, mais on ne peut que comprendre ce geste étant donné la situation dans laquelle on se retrouve. Après 21 mois, ça commence tout de même à faire mal…», confie Éric Bouchard, coprésident de l’Association des propriétaires de cinémas du Québec.
Puisque les salles obscures ne fonctionnent en général pas avec de nombreuses préventes, celui-ci s’estime chanceux au bout du compte. «Quand je vois les salles de spectacles, je ne me plains pas. Pour elles, c’est toute une gymnastique», précise-t-il.
«Les cinémas ont toujours été des lieux sécuritaires et nous continuerons d’appliquer les règles», ajoute M. Bouchard.
Enfin, David Laferrière ne veut pas baisser les bras. «Je suis assez optimiste, c’est une mesure majeure, mais j’ose espérer que ça ne va pas s’éterniser.»
Il souligne également l’importance des aides financières qui sont accordées aux institutions culturelles. «Il faut le dire, on est privilégié. Après, on veut s’assurer que tous les corps de métier reçoivent leur part», conclut-il.