Kate Beckinsale reprend son rôle dans la franchise Underworld. Comme le film Underworld: Awakening (Monde infernal : l’éveil) représente la troisième fois qu’elle incarne Selene, une vampire impitoyable, l’actrice britannique Kate Beckinsale a eu le temps de s’adapter au caractère du personnage, même si elle n’a pas fait partie du dernier film de la franchise. «Je suis habituée au fait qu’elle ne se maîtrise pas lorsqu’elle est en colère!» affirme-t-elle.
Dans ce nouveau film, Selene mord et tue par balle ou à coups de couteau d’innombrables humains et loups-garous au terme d’une hibernation forcée de 12 ans. Malgré trois films, l’actrice est encore stupéfaite d’avoir acquis une réputation de vedette de film d’action.
«C’est tellement fou, c’est totalement insensé, confie-t-elle. On pourrait penser que je m’y serais habituée avec le temps. Avant le premier Underworld, j’ai joué dans de nombreux films de Merchant Ivory et dans certains inspirés de Shakespeare, et même les films américains que j’ai faits étaient principalement des films d’époque. Souvent, les responsables de la distribution croyaient que j’étais très douce et délicate et que je ne pouvais pas avoir de ressort.»
Qu’est-ce que l’actrice, qui a étudié à Oxford, aimerait faire, à part tuer des méchants? Faire rire les gens! «Je suis plutôt souriante et joviale en réalité, soutient-elle. J’aimerais tourner plus de comédies. Je trouve que peu de comédies offrent des rôles très drôles aux femmes. Bridesmaids était palpitant parce que cela ne se produit pas très souvent.»
Bien entendu, Kristen Wiig et ses demoiselles d’honneur ont dû écrire ces rôles pour elles-mêmes. «Chose intéressante, elles n’ont pas d’enfants, fait-elle remarquer en riant. Je me rends compte qu’il y a une limite aux tâches que je peux mener de front. Certaines personnes sont capables de faire 20 choses à la fois, tandis que j’en fais 2 tout au plus. Je sais que je passe à une étape très différente avec ma fille. Elle va avoir 13 ans ce mois-ci, et, même si je suis évidemment encore sa mère, c’est d’une manière légèrement différente que lorsqu’elle avait 3 ans. Je prévois avoir un peu plus de loisirs lorsqu’elle passera du temps sur Facebook.»
À 38 ans, Kate Beckinsale est loin d’être vieille, mais Hollywood peut être cruel avec les actrices. Elle a conscience de la double norme que l’industrie applique aux femmes et aux hommes en ce qui concerne la maturité, mais elle en fait abstraction.
«Vous parlez à une personne qui vient de passer l’année à courir dans tous les sens, précise-t-elle. Je n’ai pas chaussé mes pantoufles et je n’ai pas encore eu des signe de ralentissement professionnel. Je suis certaine que j’en aurai, mais ce n’est pas encore le cas. En fait, en établissant une comparaison avec la manière dont elle a réalisé ses cascades dans le premier et le dernier film de la franchise, Kate Beckinsale fait valoir qu’elle s’améliore avec l’âge. «Je suis meilleure. J’étais une vraie novice à l’époque.»
Le Hollywood d’aujourd’hui
Kate Beckinsale ne raffole pas du tout de l’ère TMZ, caractérisée par l’attention constante des paparazzis et la diffusion de photos de vedettes faisant leurs emplettes partout sur l’internet.
«Je crois que nous avons perdu l’aspect magique que les vedettes de cinéma avaient, avance-t-elle. Il y a quelque chose de complètement gâché. Il est très tentant d’exposer les défauts de chacun, car nous sommes tellement bombardés par des images de femmes et d’hommes parfaits que je pense que cela opprime beaucoup les gens. On ne peut s’empêcher de vouloir les démentir parce que la plupart de ces photos sont retouchées et la plupart de ces personnes consomment probablement de la cocaïne pour être minces. Quoi qu’il en soit, cela entraîne un manque d’estime de soi presque généralisé. Mon estime diminue lorsque je regarde une photo de moi qui a été retouchée. Vous savez, je ne ressemble jamais à cela! Et je ne devrais pas me culpabiliser de ne pas ressembler à cela dans la réalité.»
Underworld: Awakening
En salle dès vendredi