Pif Paf Hangover/collaboration spéciale
- Jeudi 20 mars
Pif Paf Hangover (Lancement) @ Cabaret du Mile-End
Pendant que la scène internationale a les yeux rivés sur ce qui se passe à Austin, où a lieu le festival SXSW, la planète musicale québécoise continue de tourner, avec des lancements, des spectacles, des albums, des groupies et des chanteurs sur la brosse au Quai des Brumes. Le train-train quotidien sul’ Plateau-Mont-Royal. Pas que j’aimerais mieux être au Texas cette semaine, mais oui, j’aimerais mieux être au Texas cette semaine. No diss au Québec et à sa culture que j’adore et déteste à la fois.
Peu importe, je suis à Montréal cette semaine. Ce qui me donnera la chance d’assister au lancement du premier album de Pif Paf Hangover jeudi. Le quatuor originaire de Saint-Jérôme pondra son premier album studio intitulé Curry Love. Un effort qui aura pris plus de temps que prévu depuis la parution de son premier EP en 2011. «Depuis, on a changé d’alignement, Gab (bassiste) a fait deux enfants, et on a signé avec un Label (TGPR). On a vraiment pris tout notre temps pour la composition et l’expérimentation en studio. En ce moment, on peut dire que la machine est en marche et que le chemin est tracé. Le prochain sortira beaucoup plus rapidement», nous apprend Max O Finn, chanteur de la formation.
Chose certaine, les gars ont un album fort intéressant entre les mains. Un univers qui rappelle Metronomy et Franz Ferdinand, mais qui nous raconte leur amour des femmes, des tatouages et de la bouffe sur des harmonies pop-électro-synthétiseur fort accrocheuses. Un son qu’ils s’approprient de plus en plus pour nous faire oublier leurs diverses influences.
«On a nos tatouages de tribu. Après avoir mangé et t’être pratiqué à reproduire, qu’est-ce que tu veux de plus? On est des hommes simples, des primates.»
Chantant en anglais dans un Québec français, les gars, pourtant de purs Franco-Quèbs, se butent évidemment à la classique barrière de la langue. Et même s’ils sont conscients de la nécessité pour notre nation de protéger la langue française, il y a quand même une frustration palpable.
«C’est surtout frustrant pour l’accès aux subventions. C’est beaucoup plus complexe pour un groupe anglophone. Ça et ne pas être diffusé dans certains médias uniquement parce qu’on chante en anglais. On est Québécois quand même, pis c’est bilingue icitte!»
Peu importe ce qui se passe ici, c’est définitivement le genre de groupe qui a le potentiel d’aller faire un tour au Texas dans les prochaines années. On verra si Curry Love sera l’album qui les fera découvrir au public international. Chose certaine, on gagne à les découvrir en spectacle. Ça paraît qu’ils jamment ensemble depuis longtemps et qu’ils ont un réel plaisir à se retrouver sur scène. On est loin du groupe novice qui fait ses premières armes.
Et si jamais on devait les retrouver au festival Coachella un jour, ils seraient probablement avec «nos chums des Foreign Diplomats, Beck, Pharrel/NERD, MGMT, Metronomy, Pompeya et Alaclair ensemble».
5240, avenue du Parc