(À Taylor Kirk (en haut à droite) et Simon Trottier (en bas à gauche), de Timber Timbre, s’ajouteront en tournée Mathieu Charbonneau et Olivier Fairfield. La violoniste Mika Posen sera par contre absente, car elle tourne avec Agnes Obel./ Jean-Baptiste Toussaint)
Trois ans après le succès de son album Creep On Creepin’ On, la formation canadienne Timber Timbre change de direction musicale avec son cinquième opus, Hot Dreams.
Hot Dreams aurait pu être le titre de n’importe quel album de Timber Timbre, selon son leader Taylor Kirk – et quiconque a déjà entendu les disques précédents du groupe sera d’accord avec cette affirmation. «Quoi qu’il en soit, les rêves du titre font davantage référence au fantasme, au fait d’être amoureux dans un contexte de rêve, précise Taylor Kirk. Au rêve américain qui teinte l’ambiance de Los Angeles, aussi.»
C’est que c’est dans la cité des anges – dans le célèbre quartier de Laurel Canyon, plus précisément – que plusieurs mélodies de Hot Dreams ont vu le jour, raconte le musicien. «Je n’y étais pas allé dans le but de travailler, mais simplement pour échapper au climat d’ici, avoue Kirk. Mais dès que j’y suis arrivé, j’ai été inspiré. Et ce que j’ai composé a clairement été influencé par ce que je ressentais, par mes pensées… je me sentais tellement bien là-bas, c’est un endroit vraiment magnifique. Je n’aurais pas fait le même disque si j’avais été ailleurs, c’est certain.»
Et si ce cinquième disque de Timber Timbre, déjà qualifié à plusieurs reprises de moins glauque que les précédents, représente en quelque sorte le début d’une nouvelle période pour le groupe, c’est entre autres parce que Taylor Kirk s’y est davantage ouvert à la collaboration, confie-t-il. Avec Simone Schmidt, musicienne torontoise derrière le projet Fiver, qui l’a aidé à écrire les paroles («Ce n’est pas la première fois que j’ai une panne d’inspiration, mais c’est la première fois que je demande de l’aide!» lance-t-il), mais aussi avec Simon Trottier, qui forme Timber Timbre avec Kirk et la violoniste Mika Posen, et qui, pour la première fois, cosigne des pièces avec le chanteur.
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«C’est certain que ç’a changé quelque chose dans le résultat, affirme ce dernier. Et cette façon de faire a rendu le processus de création plus intéressant, plus amusant. C’était un peu difficile au début, parce que j’aime avoir le contrôle sur le processus au complet. Simon me suggérait des idées, et j’essayais de faire prendre une forme différente à celles-ci, de les forcer à devenir autre chose… jusqu’à ce que je me rende compte que ce n’était pas nécessaire. À partir de ce moment, c’est devenu très facile, très naturel. Simon et moi avons des passés musicaux très différents, l’esthétique de ce que nous faisons n’est pas la même, mais nos styles se recoupent suffisamment pour que ça ait du sens quand nous travaillons ensemble.» «Et je ne poussais pas trop mes idées non plus, ajoute Simon Trottier. Je ne suis pas trop contrôlant, disons. C’était facile de travailler comme ça: je donnais mes suggestions, Taylor avait ses idées, et il agissait comme le malaxeur de tout ça!»
Après le séjour de Taylor Kirk à Laurel Canyon, c’est à Banff que les deux comparses sont allés commencer à enregistrer l’album, avant de faire un crochet par le National Music Centre de Calgary. «C’est une collection privée d’instruments – pianos, synthétiseurs, orgues… – et ç’a été un vrai terrain de jeu pour nous, se souvient Taylor Kirk. On a pu expérimenter des sons qu’on avait toujours rêvé d’utiliser, et c’est là qu’on a pu donner une nouvelle couleur à nos pièces, comme avec le saxophone, que joue Colin Stetson sur le disque.»
Rappelons d’ailleurs que Timber Timbre s’est adjoint de nouveaux musiciens pour sa tournée, ce qui donnera une ambiance différente à ses spectacles, croit Simon Trottier. «Je pense que nos concerts sont beaucoup plus dynamiques que quand nous étions en trio!» Une affirmation qu’on pourra vérifier le 19 septembre prochain au Métropolis de Montréal.
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Hot Dreams
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