Arcade Fire donne une nouvelle preuve de sa grandeur avec le vidéoclip de la chanson We Exist.
Si vous cherchiez encore une preuve du statut de mégastar d’Arcade Fire, vous n’avez qu’à jeter un œil sur le plus récent clip du groupe, We Exist.
Pour tenir la vedette de ce plus récent extrait vidéo de l’album Reflektor, le groupe montréalais s’est payé rien de moins qu’un superhéros. C’est Andrew Garfield, le plus récent interprète de Spiderman, qui occupe l’écran ici, mais son déguisement est bien loin de celui de l’homme-araignée.
On découvre Andrew devant son miroir et on devine aussitôt que l’image que lui renvoie la glace n’est pas celle dont il a envie. Il se rase les cheveux, enfile un soutien-gorge, se maquille, hésite entre deux ou trois chemisiers, se coiffe d’une perruque blonde et, finalement satisfait de son apparence, décide de sortir de chez lui. Pour ajouter à la tension déjà évidente, cette histoire d’identité sexuelle se déroule dans ce qu’on devine être une petite ville du sud des États-Unis, fort probablement au Texas.
Notre personnage subit les regards dégoûtés des habitués d’un petit bar miteux, et lorsqu’un redneck à casquette l’invite à danser, on devine tout de suite que les choses vont mal se passer. Mais lorsque les inévitables coups se mettent à pleuvoir, on assiste à une véritable transformation, voire à une transfiguration. La triste réalité, dans toute sa laideur, laisse place au fantastique, et notre personnage se transforme en flamboyante diva, adulée par ses ex-tourmenteurs devenus danseurs.
C’est dans cette suspension de la réalité que notre héroïne trouve son identité, atterrissant sous les projecteurs d’un spectacle donné par nul autre qu’Arcade Fire. Une belle célébration de la diversité et un appel à la tolérance qui évite soigneusement le ton moralisateur et sentencieux qui afflige tant de soi-disant messages d’intérêt public.
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Fil de téléphone, des Hay Babies: trip esthétique
Après avoir arpenté les routes du Québec, du Canada et de l’Europe, et lancé un très solide premier album (Mon Homesick Heart), les Hay Babies nous offrent enfin un vidéoclip digne de ce nom.
Les gagnantes de l’édition 2013 des Francouvertes se paient ici un trip plus esthétique que narratif, mis en images par la directrice artistique Yola van Leeuwenkamp, dont on reconnaît l’esthétique vaporeuse et un brin fantastique, et par le réalisateur Pierre-Alexandre Girard, qui filme son sujet de haut.
En effet, chaque plan nous montre les trois filles couchées sur le dos dans différents décors (dans l’eau, entourées de lampions, etc.), ce qui ajoute à l’effet un peu magique de l’ensemble.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=d4762CXgMyY&w=640&h=360]
Retrouvez Nicolas Tittley à l’émission Haut-parleurs, le mercredi à 20h30, à MusiquePlus, ainsi qu’à Cliptographie et à MusiMax illustré, à MusiMax.