En jouant un flic ravagé par l’alcool et ses démons dans Zulu, l’acteur britannique Orlando Bloom montre une nouvelle facette de son talent grâce au réalisateur français Jérôme Salle.
Corps musclé et tatoué, tee-shirt et jeans mités, cernes creusés et traits tirés. Il aura fallu attendre le réalisateur français Jérôme Salle (Anthony Zimmer, Largo Winch) pour qu’Orlando Bloom rompe enfin avec son image de jeune premier romantique et romanesque. Dans Zulu, l’acteur surprend en policier sud-africain destroy, alcoolo et baiseur en série. «Ce gars est une épave, un type torturé par son héritage familial et son père qui militait pour l’apartheid. Il gère tout ça comme il peut en se perdant dans l’alcool, la drogue et les femmes», confie le comédien à Métro.
De son expérience avec le cinéaste français, Bloom ne retient que du bon. «Je suis très reconnaissant à Jérôme d’avoir vu cela en moi, d’avoir vu au-delà de mes rôles dans Pirates of the Caribbean, Elizabethtown ou Lord of the Rings. Jérôme est en quête permanente de vérité et de réalisme, et je pense qu’il m’a aussi choisi pour que je montre une autre facette de ce que je suis en tant qu’acteur», insiste la star qui, à 36 ans, aspire à des rôles demandant plus de maturité.
«Je ferais de toute façon n’importe quoi pour Peter Jackson: il m’a mis le pied à l’étrier, et je lui dois tout!» – Orlando Bloom, qui n’oublie pas son passé d’elfe malgré le tournant dans sa carrière que représente le film Zulu
«J’ai pris part au tournage de Lord of the Rings il y a 12 ans. J’ai vieilli et mûri depuis. J’ai besoin de me confronter à des personnages plus proches de moi. Des types normaux, des contemporains, des pères de famille. Mais attention, je n’ai aucun regret! Quand j’ai fait mes débuts, jouer dans ces grands films d’aventures était une occasion de dingue. En plus, ça correspondait à mon tempérament et à mes envies de l’époque. Une carrière, c’est un tout, et ce que je fais aujourd’hui dans Zulu, j’en aurais été incapable s’il n’y avait pas eu Pirates of the Caribbean ou Lord of the Rings.»
Malgré ses envies de changement, Orlando ne tourne donc pas le dos au passé et a repris le rôle de l’elfe Legolas pour la trilogie The Hobbit. «Legolas a 60 ans de moins que dans la première trilogie. Il est donc moins sage et plus fou! Mais j’ai retrouvé mes marques rapidement. Le jouer, c’est comme enfiler de vieilles pantoufles: très confortable.» Craint-il de rater le virage amorcé par Zulu avec ce retour dans la Terre du Milieu? «Si c’est le cas, je demanderai à Jérôme de m’écrire un autre film!»
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Zulu
Au Cinéma du Parc dès vendredi