Culture

Nicolas, au cœur de Noël

crédit photo: Imacom, Maxime Picard Journaliste: Spectacle de Nicolas Noël au granada.

Depuis plusieurs années («200!» assure-t-il), Nicolas Noël apprend aux petits à faire grandir leur cœur. En cette saison festive, la rock star des bouts de chou, «née en Finlande», parcourt le Québec pour célébrer La magie de la poussière d’étoiles. Pour l’occasion, Nick N. nous a parlé de biscuits, de cinéma et de paix, avec son rire où résonnaient les «ho ho ho».

Nicolas, c’est votre saison!
Ah oui! Maintenant que mon ami Jack la citrouille a fait son travail, c’est à mon tour de vous faire espérer la nouvelle année qui s’approche à grands pas. Ho ho ho ho ho.

À l’approche des Fêtes, vous travaillez tout le temps, vous ne dormez pas du tout…
Oh, je prends quand même le temps de bien me reposer, d’être en forme, de manger beaucoup de légumes et des fruits. D’ailleurs, c’est la grande saison des clémentines qui arrive, et j’en mange plein pour avoir de bonnes vitamines. Ho ho ho ho ho!

Vous avez joué dans deux films, La magie de la poussière d’étoiles et Mon histoire magique. Mais au fil des années, plusieurs longs métrages, surtout issus de Hollywood, ont mis en scène un acteur qui vous incarnait. Trouvez-vous qu’un de ces biopics rend justice à votre célèbre personne?
Ho ho ho ho! Je dois dire que je doute beaucoup des films de Tim Allen. Il y a cet aspect du père Noël innocent, «adulescent», qui fait une quête de sagesse. Je comprends le principe, mais j’y suis moins attaché. Celui qui ressemble beaucoup plus à l’image intérieure de ce que moi, j’aime projeter, c’est le classique Miracle de la 34e rue. Cette histoire me touche énormément. Parce qu’on y dit que les vœux faits à Noël peuvent se réaliser, quand on y croit.

Parlant cinéma, votre aventure en DVD, La magie de la poussière d’étoiles, vous a valu un Félix. Un grand moment de votre déjà grande carrière?
Oh, je vais rectifier les choses: MON ÉQUIPE et moi avons gagné ce magnifique prix. Et si cette grande et prestigieuse Académie qu’est l’ADISQ ose donner un Félix au père Noël, c’est qu’il y a encore des adultes qui y croient, non?

On sait que vous chantez et que vous aimez les morceaux festifs. Mais écoutez-vous un autre type de musique? Un peu de punk? Du métal?
Très rarement! Mais j’adore le jazz, par exemple! J’admire aussi les crooners à la Frank Sinatra! Ma chanson préférée, la plus belle de toutes, c’est What a Wonderful World, de Louis Armstrong. J’aime aussi le rock and roll! J’en ai même chanté dans ma première aventure! Et dans le spectacle qu’on va présenter cette année, tu t’imagines, je vais danser! Ho ho ho! Il faut être à la hauteur!

Donc, vous avez un côté un peu plus «Broadway» dans votre spectacle cette année?
Ho ho, mais c’est juste pour s’amuser! Et pour que ce soit plus dynamique!

Vous devez recevoir beaucoup de verres de lait et de biscuits le soir de Noël. Votre amour pour ces denrées est-il réel?
Ah oui, mais il ne faut pas le dire trop fort, parce que mère Noël voudrait bien me mettre au brocoli et aux carottes! Ho ho ho ho! J’adore les biscuits! Et comme je le dis dans une de mes chansons : «Que tu les fasses avec tes mains / ou que tu les prennes au magasin / pour moi l’ingrédient important / c’est l’amour que tu mets dedans!»

Nicolas, vous vous êtes toujours tenu en marge du côté commercial de Noël. Est-ce que c’est quelque chose qui vous fait de la peine, voir le détournement que certains font de cette fête?
Ho ho ho… Tu sais, tout ça a commencé, dans l’après-guerre, grâce – je vais le dire comme ça – à nos amis américains. Je les aime bien… mais parfois, ils ont de drôles d’idées! Comme créer de graaaaandes surfaces commerciales et utiliser mon image pour vendre des produits et des jouets! Que veux-tu, ils ont été plus forts que moi sur le plan du marketing! Ho ho ho! Ils se sont alors mis à m’appeler père Noël, Santa Claus (dans cette même optique commerciale), tandis que d’autres, plus croyants, m’ont donné le nom de saint Nicolas. Moi, je préfère qu’on m’appelle «Nicolas Noël». Car Nicolas, c’est mon prénom, mais «saint», je ne suis pas sûr! Tout comme je ne suis pas sûr d’être très heureux dans un centre d’achats! Ho ho! Moi, ce que j’ai toujours voulu, c’est diffuser un message d’amour et de paix.

Le 25 décembre, il y a beaucoup de papas, d’oncles, d’amis qui se déguisent en vous. Est-ce que ça vous fait un p’tit velours?
Ho ho ho ho ho, ça me fait toujours rire, ça! D’ailleurs, dans mon premier spectacle, on faisait monter des papas sur la scène et on les déguisait en moi! C’était très drôle! Les enfants me demandent souvent: «Est-ce que tu es le vrai?» Et je leur dis toujours: pourquoi tu poses cette question? Il y a le vrai et il y a les assistants, tout simplement! Au Québec, j’ai remarqué que c’est très important que la personne qui est déguisée en père Noël passe pour le VRAI père Noël. Mais ce qui est important, c’est ce qui se passe dans le cœur des enfants! Le vrai père Noël, c’est celui que l’enfant choisit.

Vous avez le don de l’immortalité. Ça vient avec une grande responsabilité ou avec plein de liberté?
Je dirais un mélange de ces deux choses. Cette liberté, en toute modestie, me permet de proposer des réflexions différentes. Et cette grande responsabilité me pousse à être très à l’écoute des enfants. Alors, c’est une canne de Noël à deux tranchants, ho ho ho ho!

Depuis plusieurs années, vous rappelez aux enfants qu’il faut ouvrir son cœur…
En fait, je dis souvent qu’il faut faire GRANDIR son cœur. Voilà. Je crois qu’il faut vivre avec son temps, donc j’utilise davantage le renforcement positif plutôt que le punitif qui consiste à dire aux enfants: si tu n’es pas sage, tu n’auras pas ton cadeau. C’est aux adultes, moi, que je demanderais s’ils ont été sages! Ho ho ho ho!

Nicolas Noël
En tournée à travers le Québec

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