Culture

4 x 4 rassemblés

Quatre danseurs et quatre jongleurs : avec 4 x 4 Ephemeral Architectures, la troupe britannique Gandini Juggling propose un étonnant mélange de disciplines à Montréal complètement cirque.

La jonglerie et le ballet : deux disciplines qui donnent l’impression que ceux qui les pratiquent défient les lois de la gravité. Deux arts qui, sur scène, donnent une trompeuse et jouissive impression de facilité et qui incluent une dimension mathématique à leur pratique. Le spectacle s’ouvre d’ailleurs sur les quatre jongleurs et les quatre danseurs qui lancent des chiffres, des indications de hauteur ou de position, créant une véritable trame sonore a capella.

S’ils n’avaient jamais été unis auparavant, ces deux arts font un mariage scénique très heureux, surtout lorsqu’on y injecte l’humour pince-sans-rire de la troupe britannique Gandini Juggling.

Une ballerine traverse une haie d’honneur formée de quilles échangées par deux rangées de jongleurs; l’un d’eux soulève une danseuse d’un bras tout en jonglant de sa main libre; deux coquines ballerines tentent de déconcentrer le flegmatique jongleur qui s’affaire avec un nombre grandissant de balles; un tableau scénique d’une beauté saisissante, composé par les danseuses et les jongleurs qui se lancent de petits cerceaux sur la scène plongée dans une pénombre feutrée… Voilà quelques-uns des numéros de «l’architecture éphémère» conçue par le metteur en scène et jongleur Sean Gandini sur la scène du théâtre Outremont.

Les numéros de jonglerie sont d’ailleurs si étonnants et si impressionnants qu’au final, le ballet, qui reste dans sa forme plus classique, ressemble par moments davantage à un faire-valoir qu’à une partie du spectacle à part entière. Néanmoins, les amateurs tant de danse que de cirque sauront trouver leur compte dans ce mélange inusité dont Gandini Juggling a le secret.

4 x 4 Ephemeral Architectures
Au théâtre Outremont à 20 h jusqu’à dimanche

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