Arts et spectacles

La comédie musicale «Aladdin», un coup de génie!

Jasmine (Senzel Ahmady) et Aladdin (Adi Roy) dans la comédie musicale «Aladdin».

La comédie musicale Aladdin passe de Broadway à la Place des Arts. Le spectacle, qui roule sa bosse depuis près de 10 ans, est présenté en grande première montréalaise jusqu’au 2 avril après avoir conquis le public et la critique dans quelques-unes des plus grandes villes du monde. Et il exauce tous nos souhaits!

Dans les films comme sur scène, la vraie vedette d’Aladdin n’est pas ce petit brigand (joué par Adi Roy) qui s’amourache de la princesse Jasmine (Senzel Ahmady), mais bien le Génie, interprété ici par Marcus M. Martin. Drôle, extravagant et magique, ce personnage haut en couleur demande une énergie particulière que l’acteur sait transmettre au public. Réussir le Génie, c’est réussir Aladdin.

Pourquoi? Entre autres parce qu’il est le principal vecteur de la culture populaire dans l’œuvre, dimension que Disney a toujours intégrée dans ses productions pour faire sourire son auditoire. Des références à Wakanda ou encore à la poutine (un clin d’œil au public montréalais fort apprécié par la salle) pullulent dans les dialogues qui sont, bien sûr, en anglais.

Marcus M. Martin est le Génie (au centre). Photo: Deenvan Meer/Disney

Bienvenue à Agrabah

Pas besoin de comprendre l’anglais pour apprécier la comédie musicale, puisque Aladdin impressionne ne serait-ce qu’avec ses opulents décors et costumes, en plus de la puissance de la voix de ses interprètes, qui ne sont pas accompagnés d’un orchestre.

C’est dans la caverne aux merveilles qu’Aladdin fait la rencontre du Génie, une scène délirante tant à l’écran que dans le spectacle, avec une enfilade de personnages et de changements de costumes impressionnants. L’endroit, une grotte sous une dune de sable remplie de trésors, est sans doute un des décors les plus difficiles à reproduire sur scène, mais le défi est relevé haut la main. Sabres, paillettes et dorures s’entrecroisent sous l’air de la frénétique Friend Like Me.

La caverne des merveilles. Photo: Deenvan Meer/Disney

L’autre scène particulièrement admirable est sans nul doute celle de l’envolée en tapis magique d’Aladdin et Jasmine, qui chantent en duo A Whole New World. Un segment tout simplement enchanteur où l’on voit bien la romance s’installer entre les deux tourtereaux.

Pour cette adaptation scénique du classique cinématographique de Disney, l’auteur Chad Beguelin (The PromThe Wedding Singer) a remplacé les animaux par des humains. Iago, le fidèle perroquet de Jafar (Anand Nagraj au parfait rire de méchant) qui est merveilleusement interprété par Aaron Choi, est à se tordre de rire. Quelle délicieuse idée que d’en faire un sbire si peu futé!

Quant à Abu, le sympathique petit singe ami d’Aladdin, il devient trois jeunes hommes – Babkak (Jake Letts), Omar (Ben Chavez) et Kassim (Colt Prattes) – avec leur propre partition musicale, incluant des chansons qui ne faisaient pas partie du film original. C’est d’ailleurs au compositeur Alan Menken (Beauty and the Beast, Sister Act) et aux paroliers Howard Ashman (The Little Mermaid) ainsi que Tim Rice (EvitaAida) que l’on doit la musique.

Impossible de parler de la comédie musicale sans aborder les chorégraphies de Casey Nicholaw (The Book of Mormon), également metteur en scène du spectacle. Avec des mouvements arabisants qui empruntent au hip-hop, au jazz et à quelques danses traditionnelles africaines ou même indiennes, on se retrouve devant une mixité qui semble propre à cette lointaine contrée inventée de toutes pièces qu’est Agrabah.

Sept représentations de la comédie musicale Aladdin sont prévues jusqu’à dimanche à la salle Wilfrid-Pelletier.

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