Cher Monsieur le Premier Ministre, Honorables Ministres et Députés,
Nous sommes les personnes à faible revenu, les travailleurs autonomes et les gens de la classe ouvrière, les personnes financièrement vulnérables du Québec et du Canada, ainsi que les organisations et groupes qui soutiennent cette population. Ce n’est pas un secret que les personnes à faible revenu ont été touchées de manière disproportionnée par la pandémie COVID-19. Nous sommes la tranche de population qui a été la plus touchée par la perte d’emplois, les coupes sévères dans nos revenus et nos moyens de subsistance; nous sommes même plus susceptibles de contracter le virus en raison de notre statut social, nos conditions d’habitation et nos emplois. Nous sommes également les travailleurs essentiels au salaire minimum. Nous sommes épuisés, nous sommes terrifiés et pourtant nous faisons toujours de notre mieux pour limiter les impacts du virus sur nos communautés, notre pays et notre province.
Nous vous écrivons parce qu’après avoir accepté les prestations d’urgence offertes par nos gouvernements (acceptées malgré nous en raison de nos situations), nous sommes maintenant confrontés aux conséquences de l’acceptation de cette aide avec le début de la saison des déclarations de revenus 2020. Nos gouvernements fédéral et provinciaux sont fiers d’administrer un régime fiscal juste et équitable pour tous les Canadiens. Le traitement par le gouvernement du CERB / CESB / CRB dans le calcul des avantages et des primes pour les contribuables n’est ni juste ni équitable.
Les Canadiens à faible revenu et les Québécois ne devraient pas être frappés par une énorme dette fiscale à laquelle ils n’étaient pas préparés. Le manque d’éducation vis-à-vis les déductions et savoir à quoi s’attendre pour la saison des impôts aux niveaux provincial et fédéral a été un énorme oubli. La ministre fédérale de l’Emploi, Carla Qualtrough, a même déclaré que « la période des impôts va être difficile », reconnaissant que la plupart des gens n’ont pas et n’ont pas pu mettre de l’argent de côté, ainsi que les fonctionnaires l’appelant « une saison des impôts pas comme les autres ». Il y a des particuliers et des familles qui épargnent autant qu’ils le pouvaient pour leur dette fiscale, ainsi que ceux incapable de mettres des sommes de coté, malgré la difficulté d’équilibrer le coût de la vie en évolution avec la pandémie comme par exemple: magasiner au même endroit pour réduire les déplacements et la propagation de la communauté, dépenser de l’argent pour les services de livraison pour protéger nos proches et les travailleurs essentiels, dépenser de l’argent en services médicaux pour essayer de réduire l’impact de la pandémie sur la santé mentale, et la liste continue…
Cela n’inclut pas les autres obstacles sociaux et économiques auxquels les contribuables à faible revenu sont confrontés, même en l’absence de pandémie. Il y a encore de nombreux contribuables qui n’ont pas été en mesure de trouver du travail, qui perçoivent des prestations et qui ne savent pas ce qui les attend. Il va également sans dire que la pandémie est toujours en cours. Une facture fiscale plus importante que prévu a un impact énorme sur les personnes à faible revenu, dont un grand nombre de personnes qui sont déjà susceptibles d’avoir des dettes existantes.
Les 20 000 $ que beaucoup d’entre nous ont reçus en paiements CERB / CRB l’an dernier suffisent à faire passer les travailleurs individuels au-dessus du seuil de revenu pour bénéficier de bon nombre des crédits d’impôt et de l’allégement des primes d’assurance auxquels ils auraient normalement droit. Les personnes qui ont gagné moins de 4 000 $ en revenu de travail l’an dernier et qui ont reçu le plein montant de la prestation d’urgence paient le plein montant de ces primes. De nombreuses personnes qui auraient normalement droit aux crédits d’impôt remboursables pour les travailleurs (qui offriraient un allégement fiscal) ne sont désormais plus admissibles, car elles n’avaient d’autre choix que de demander une prestation d’urgence offerte aux contribuables canadiens.
2 – PROVINCIAL ET FÉDÉRAL: une augmentation du crédit d’impôt non remboursable du montant personnel de base pour l’année d’imposition 2020.
3 – FÉDÉRAL: Exclusion de tous les revenus de PCU / PCUE / PCRE dans le calcul de l’Allocation canadienne pour les travailleurs.
4 – PROVINCIAL: Exclusion de tous les revenus de PCU / PCUE / PCRE dans le calcul des Crédits d’Impôt sur la Prime au Travail.
5 – PROVINCIAL: Exclusion de tous les revenus PCU / PCUE / PCRE dans le calcul du Bouclier Fiscal.
6 – PROVINCIAL: Exclusion de tous les paiements de prestations PCU / PCUE / PCRE dans le calcul de la contribution au fonds des services de santé.
7 – PROVINCIAL: Exclusion de tous les paiements de prestations PCU / PCUE / PCRE dans le calcul de la prime payable en vertu du Régime d’assurance médicaments du Québec.
8 – PROVINCIAL: Exclusion de tous les revenus PCU / PCUE / PCRE dans les calculs d’admissibilité aux subventions provinciales au logement à loyer modique.
9 – PROVINCIAL ET FÉDÉRAL: Exclusion de tous les revenus des PCU / PCUE / PCRE du calcul des crédits de TPS et de solidarité Québec.
10 – FÉDÉRAL ET PROVINCIAL: Que ces actions soient reportées à l’année d’imposition 2021 pour éviter de s’endetter davantage les Canadiens en activité en raison de la pandémie actuelle.
En signant notre lettre ouverte, et en faisant circuler la pétition et l’événement, nous pouvons unir nos efforts et s’assurer que notre voix collective se fasse entendre. L’omission de nos gouvernements – provincial et fédéral – à ce sujet est inacceptable et nous devons nous unir et lutter ensemble!
Manifestation en personne: Le Jeudi 25 Mars, 1 PM @ Parc Émile-Gamelin 1500 Rue Berri, Montréal