LETTRE OUVERTE – Il aurait été surprenant que Denis Turcotte, le chef de police de Québec, ne se porte pas à la défense de son unité GRIPP suite à l‘arrestation musclée qu’a subi un jeune Noir dans la nuit de vendredi à samedi dernier et suite aussi à d’autres arrestions du même ordre. Il se porte donc à la défense des cinq policiers impliqués, mais qui sont présentement relevés de leur fonction en congé avec solde, faut-il préciser, par la direction du SPVQ.
Denis Turcotte a donc fait le point jeudi devant les médias. Il n’a pas manqué de sortir ses violons en vantant les mérites de son unité d’intervention qui a pour mandat d’endiguer la criminalité à Québec et qui permet aux citoyens de pouvoir marcher en paix dans les rues de la ville sans soucis selon des dires. En fait, le chef de police de Québec est bien mal placé pour dénoncer ses propres ouailles.
Il a donc signalé, sans ambages, qu’il avait une pleine confiance envers eux. Et il a ajouté qu’une fois toutes les vidéos visionnées des arrestations en cause, il restera à déterminer si des actes criminels ont été commis par les policiers de l’unité Griff dans cette triste affaire.
Et en ce qui concerne l’arrestation de Pacifique Niyokwizera, en particulier, même si elle est jugée au final non criminelle, il en demeure pas moins qu’elle fut sauvage face à un jeune, presque,un ado, qu’on a tabassé comme une pauvre bête. Un autre Noir qui a goûté à la médecine brutale de policiers en service.
Yvan Giguère