Depuis deux jours les bruits de bottes d’une coalition internationale contre le régime syrien se font de plus en plus précis. En effet, Washington considère trop tardive l’ouverture dont a fait preuve Bachar al-Assad en permettant à des observateurs de l’ONU d’accéder au site du bombardement. La France, la Grande Bretagne et les États-Unis sont tous sur le pied de guerre, convaincus que «l’attaque chimique à grande échelle est l’œuvre du régime».
Après une fin de semaine de rencontre avec ses conseillers, le président Obama semble vouloir changer de ton. Samedi, il a rencontré son équipe de la sécurité nationale pour discuter de la possibilité d’une intervention militaire plus directe, mais tout de même limitée en Syrie.
Obama s’est entretenu durant toute la fin de semaine avec le président français et le premier ministre britannique dans dans le but d’évaluer à quel point les deux dirigeants étaient sur la même longueur d’onde que lui et de soupeser la possibilité de mener une campagne concertée contre le régime de Bachar al-Assad.
M. Obama avait déjà soulevé l’ire de certains républicains en ne réagissant pas plus tôt aux premières rumeurs d’utilisation d’armes chimiques par le régime de Bachar al- Assad et avec ses déclarations sur la ligne rouge qui, une fois franchie, entraînerait une réaction musclée et militaire des États Unis.
La Maison-Blanche a affirmé que les États-Unis comptaient toujours consulter les Nations Unies sur les mesures à prendre, mais il est évident pour tout le monde que pour la Maison-Blanche, les Nations Unies ne constituent pas la seule possibilité d’intervention contre la Syrie.