Certains métiers sont plus glamour que d’autres. C’est le cas de celui d’agent artistique. Qui, en effet, n’a jamais rêvé de côtoyer des acteurs de cinéma ou de frayer avec des comédiens en vue?
Oui, le métier d’agent d’artiste fait rêver, mais avant d’assister à des premières et d’être VIP aux soirées de gala, il faudra travailler fort pour y arriver. Et avoir un peu de chance, du bagout et ne pas être du genre à compter ses heures. Qu’on se le dise: ce n’est pas un travail routinier aux horaires réguliers et aux tâches répétitives.
Être impresario, c’est travailler dans le feu de l’action, carburer à l’adrénaline, être vissé à son cellulaire, être aussi bon négociateur que communicateur et… avoir une santé de fer!
«Les journées sont parfois longues, explique François Legault de l’Agence François Legault, avec les premières de tous nos artistes et des journées bien remplies.» À ce rythme, on comprend que l’agent d’artiste doit être capable de gérer la pression et de toujours être de bonne humeur malgré la fatigue.
Qualités requises
Il faut pouvoir tolérer une certaine dose d’incertitude, être à l’écoute des gens, avoir de l’entregent, être au fait de ses dossiers et être bien entouré. Pour M. Legault, cela signifie connaître les conditions des contrats, négocier des ententes satisfaisantes et être capable d’aller chercher des ressources externes, si cela est nécessaire. «Le maitre mot est “réseautage”», dit celui qui gère les carrières, entre autres, de Christopher Hall, de Nathalie Choquette et de Stéphane Langdeau.
Selon le code de conduite de l’AQAA, le salaire des impresarios ne doit jamais dépasser 15% des ententes signées avec les comédiens, les réalisateurs et les scénaristes.
Le mandat principal de l’impresario est de trouver du travail aux artistes qu’il représente, de les promouvoir auprès des directeurs de casting ou des producteurs, de négocier leurs contrats, de gérer leurs horaires et de se charger des finances.
La voie de la formation pour devenir agent artistique
On arrive souvent dans le métier par hasard, après quelques années passées dans un secteur apparenté comme les communications ou les relations publiques. C’est le cas de Sonia Gagnon, dont l’agence gère les carrières de Jean Airoldi, d’Ingrid Falaise et de Josée Lavigueur.
Quant à François Legault, qui assure la présidence de l’Association québécoise des agents artistiques (AQAA), dont c’est le 25e anniversaire de fondation cette année, il est orthopédagogue de formation.
Il existe aussi une voie d’accès au métier plus conventionnelle, celle de la formation. Plusieurs programmes permettent d’y accéder. Au niveau secondaire, le Centre de formation professionnelle Maurice-Barbeau, à Québec, enseigne depuis 2007 tout ce qui entoure la carrière d’un artiste.
L’offre est plus diversifiée aux niveaux collégial et universitaire. À Montréal, par exemple, l’École du Show-Business offre une attestation d’études collégiales (AEC) d’Agent de commercialisation d’une durée de 540 heures, réparties sur environ 12 mois.
L’Institut Trébas propose le programme Gestion dans l’industrie de la musique (45 semaines sur 3 sessions), et l’Institut Vision propose une formation d’un an axée sur la pratique.